Elie Kamano « coupe les rastas » de Takana Zion : ‘’Il y a ceux qui collent leur image à la musique reggae, pendant que leur message est guidé par le diable’’
Le divorce est-il encore consommé? Sans dire son nom, Elie Kamano remet Takana Zion à sa place. Ces deux Reggae-mans qui se sont opposés durant toute une décennie sur la scène musicale guinéenne, risquent de prolonger leur bras de fer pendant cette transition. Et encore, cette fois-ci aussi, sur un terrain d’idées.
Si Takana soutient ouvertement et aveuglément la junte au pouvoir en devenant son porte-flingue sur la scène musicale, Elie lui a décidé, autrement, comme on le connait, de s’opposer aux actions liberticides des militaires du CNRD.
Et la goûte d’eau qui a fait déborder le vase, c’est bien la dernière chanson de Zion, intitulée « Général », dédiée au président de la transition, en guise de réponse aux détracteurs de ce dernier sur les réseaux sociaux et sur la scène politique guinéenne. Le Reggae-man n’a pas porté de gants, même si cela ne relève nullement de la vocation de la musique Reggae. Et c’est d’ailleurs ce que tente de lui rappeler son rival de longue date, Elie Kamano, à travers un message codé mais direct.
‘’Pour Détruire les sociétés ? Il suffit que l’on fasse du reggae un outil d’abrutissement de la jeunesse à travers la vacuité de nos messages. Quiconque se dit Chrétien ou musulman sans pour autant respecter les préceptes du Christianisme et de l’Islam, se moque de Dieu.
Celui qui se dit reggae-man, sans pour autant respecter les préceptes fondamentaux du reggae qui consistent à réveiller la conscience léthargique de sa jeunesse et à défendre les valeurs justes de sa société, se moque de Bob, de Alpha, de Tiken et de Lucky’’, fait observer l’auteur du tube « la route est barrée ».
Pour Elie Kamano, ‘’il y a ceux qui collent leur image à la musique reggae pendant que leur message est guidé par le diable et destiné à détruire ce que les guides du reggae ont construit durant des décennies… Mais bon, il y a des sociétés aussi qui méritent de consommer toutes les drogues qu’on les vend’’. Avant de rappeler ceci : ‘’Senghor n’avait pas tord : l’émotion est nègre, la raison est Hélène’’.