Charles Wright sur le décès de Louceny Camara: «parmi les personnes qui sont détenues, Louceny n’avait pas fait une semaine en prison»
Invité de l’émission «Mirador» de la radio Fim Fm de ce lundi, 05 septembre pour défendre le bilan de l’an du CNRD sur le volet de la justice et des droits de l’homme en Guinée, le ministre de la justice, garde des sceaux et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright s’est prononcé sur le décès en détention de l’ancien président de la CENI, Louceny Camara.
Selon le garde des sceaux, contrairement ce que les gens racontaient, dès que l’ancien ministre de l’urbanisme et de l’habitat a eu des soucis de santé il a été rapidement pris en charge.
«Pour le cas de Louceny, parmi les personnes qui sont détenues, Louceny n’avait pas fait une semaine en prison. Dès qu’il est venu, qu’il s’est plaint, tout le reste il a fait à l’hôpital. Dans tous les cas, ce qu’on lui reproche, ce sont des faits présumés de corruption de blanchiment d’argent et autres. Mais, lorsque les mesures d’enquête l’obligent, l’article 235 du code procédure pénale l’oblige que pour des nécessités d’enquête, il faudrait placer cette personne en détention provisoire. Cette détention provisoire n’annule pas son droit de se faire soigner».
Accusé par la famille du dauphin d’avoir refusé de donner l’autorisation pour l’évacuer à l’étranger afin de recevoir des soins appropriés, le ministre de la justice se défend:
«Lorsque vous posez le problème, la réponse elle peut juridiaire, mais cette réponse judiciaire dépend de l’expertise que les médecins disent. Qu’est-ce qu’il y a un expert qui a dit que là où il a été en cardiologie, ce n’est pas un service approprié pour ses soins et que ce service cardiologue qu’il a reçu, a manifesté l’incapacité de pouvoir prendre la pathologie dont il est décédé? Il n y pas, il faut que les gens arrêtent. Si ce service dit que je n’ai pas la capacité, la compétence, l’expertise pour le garder et que la justice dit non, en dépit de cette expertise, il ne bougera pas, on aura failli. Mais, tu ne peux pas s’asseoir comme ça, tu dis pour telle maladie, il faut qu’aille en Turquie ou en France pour me soigner», a t-il martelé.
Camara Mamadouba
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