Lancement à Conakry de la 2ème édition du forum de la jeune fille guinéenne.
La ministre de l’Action Sociale et de l’Enfance, Aïcha Nanette Conté a présidé ce vendredi, 14 octobre 2022, la cérémonie de lancement de la 2ème édition du forum de la jeune fille guinéenne sous le thème:“violences sexuelles en Guinée, quelles issues.
Initié par l’ONG le club des jeunes filles leaders de Guinée, pendant deux (2) jours les participants de l’intérieur du pays et de Conakry font échanger autour des questions liées aux violences faites aux femmes et filles.
Dans son discours de circonstance, Kadiatou Konaté, présidente du Club des Jeunes Filles Leaders de Guinée a indiqué que le but de ce forum est d’interpeller les dirigeants à tous les niveaux, à lutter pour les droits des femmes et filles de Guinée.
«Ce forum est un cadre idéal pour nous, de rappeler aux autorités, aux partenaires et à toutes les autres parties prenantes de lutter pour les droits des filles. Parce que ces droits doivent être une priorité absolue pour tous, surtout dans nos actions communes, en commençant par la maison, ensuite dans nos environnements respectifs et puis dans les lieux professionnels. Il est important pour nous, de signaler que cette question est d’urgence capitale. On remarque à travers notre thème centre qui porte sur “les violences sexuelles en Guinée, quelles issues? » . Aujourd’hui, les violences sexuelles prend de l’ampleur en Guinée . Il y’a des bébés de deux (2) qui sont violées. Il y’ a des cas de mutation géniale féminine qui n’en finissent pas. Il y’a des cas d’acharnement sexuel partout. Nous, jeunes filles on se pose la question, en sortant qui vais-je rencontrer?, s’est-elle interrogé.
Poursuivant, Kadiatou Konaté exhorte les autorités guinéennes à faire de la question de protection des filles et femmes une priorité.
«Il est temps pour nos autorités de prendre pour priorité ces questions de protection des filles. Il y’a des actions qui sont entrain d’être réalisées, mais nous estimons que ce n’est pas suffisante . Nous estimons qu’il faut continuer, nous estimons qu’il y’a des problèmes plus urgents dans les communautés, notamment les questions de prise en charge, les questions d’appui, des questions de respect des textes de loi. Ça existe, mais est-ce que c’est suffisant, pour nous ce n’est pas suffisant, on veut plus parce qu’on sait qu’on peut avoir plus. Et c’est ce plus que nous réclamons à tout moment» a t-elle souligné.
En réponse, la ministre de l’Action Sociale et de l’Enfance, Aïcha Nanette Conté a rappelé que des gouvernements successifs ont loué des efforts considérables pour la protection des femmes et filles.
«En prenant la mesure de toute cette situation, les gouvernements successifs de la République de Guinée ont fait de la question des violences basées sur le genre une préoccupation, pour ne pas dire une priorité. En témoigne l’adoption d’une stratégie nationale de riposte contre les violences basées sur les genres. L’adoption d’un plan stratégique pour la promotion de l’abandon des mutations génitales féminines. L’adoption d’une stratégie nationale de lutte contre les mariages d’enfant. Les réformes juridiques opérées avec la révision du code pénal pour incriminer les VBG. L’adoption du code de l’enfant, la création des centres de prise en charge médicale des victimes de VBG, mais aussi les cellules VBG dans les commissariats et poste de gendarmerie. Tout récemment, la signature de deux engagements du gouvernement de la transition en faveur de la protection des femmes et des filles contre les violences le 15 décembre dernier»a t-elle noté.
Plus loin, Mme Conté s’est engagé à accompagner le club des jeunes filles leaders de Guinée pour lutter contre les violences faites aux femmes et filles de Guinée.
«Sur le plan opérationnel, il est important de signaler que le rôle des ONG est très important dans la dynamique de prévention, dénonciation et le suivi des cas pour une meilleure prise en charge des victimes. Je tiens à saluer ici la volonté et le courage du club des jeunes filles leaders de ces antennes à l’intérieur du pays pour l’immense travail d protection des droits de leurs consœurs partout en Guinée. Aussi, je voudrais vous assurer de la disponibilité de mon département de vous accompagner, car les ONG constituent un partenaire essentiel dans la dynamique de lutte contre les violences» a t-elle martelé.
Camara Mamadouba
611 46 04 10