Colère de Me Bérété:« C’est pour lui faire taire, l’éliminer de la course pour ne pas qu’il soit candidat»
La première chambre spéciale de contrôle de l’instruction de la Cour de répression des infractions économiques et financières (CRIEF), a statué sur la demande de mise en liberté conditionnelle de l’ancien premier ministre, ce jeudi 13 octobre 2022.
Dr Ibrahima Kassory Fofana, poursuivi pour des faits de détournement de deniers publics et en détention depuis 7 mois, va continuer son séjour à la maison centrale en attendant l’ouverture du procès.
Une décision qui a provoqué la colère de son avocat, Me Sidiki Bérété.
«C’est tout sauf le droit. La chambre de contrôle est au service du parquet de M le procureur très spécial qui dit tout sauf le droit. Qu’est-ce qu’on peut? C’est un risque de vivre en Guinée actuellement puisque le droit est piétiné par la volonté des uns et des autres a t-il dénoncé sur les ondes de Djoma médias avant d’ajouter:
«Vous poursuivez quelqu’un pour détournement des derniers publics et vous n’êtes pas en même d’apporter un franc de volé, un franc de détourné. Ça fait sept (7) mois, il est en détention. La chambre ne peut pas nous dire combien de franc à l’heure là, on reproche à Kassory pour pouvoir le maintenir en prison. Ce n’est pas la gravité de l’infraction reprochée, c’est la gravité des faits. On a fait croire le fond MANRI avec 46 millards qui est vide. On a fait croire à son fond de souveraineté vide. On a fait croire qu’il est actionnaire à Plaza Diamon, ça été démontré vide. On le poursuit pour le détournement des deniers publics, on ne lui montre pas un franc de volé. Alors la chambre ne peut pas nous dire qu’il y a un motif à l’heure là en vertu de quoi, on peut le détenir en prison. C’est pourquoi, j’ai dit comme la chambre est entrain de jouer à une décision politique. C’est pour lui faire taire, l’éliminer de la course pour ne pas qu’il soit candidat. On a tout compris, tout se dessine» a t-il déploré.
Plus loin, le Me Bérété a indiqué le conseil de l’ancien ministre va attaquer cette décision devant la cour suprême.
«Nous, nous sommes prêts maintenant à aller au procès. Si, on l’accuse d’avoir détourné, si vous ne pouvez pas le libérer, allons-y au procès. C’est pourquoi, l’arrêt qui est tombé ce soir, on va exercer le droit de pourvoi et la cour suprême va nous départager» a t-il martelé.
Camara Mamadouba
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