Poursuites judiciaires contre des anciens dignitaires: “on sent qu’ils ne savent toujours pas ce qu’ils font”, Seinkoun Kaba

Poursuites judiciaires contre des anciens dignitaires: “on sent qu’ils ne savent toujours pas ce qu’ils font”, Seinkoun Kaba

Le ministre de la Justice et des Droits de l’Homme a instruit aux procureurs de Conakry et Kankan d’engager des poursuites judiciaires contre 188 anciens membres du gouvernement d’Alpha Condé pour des faits présumés de corruption, enrichissement illicite, blanchiment d’argent, faux et usage de faux en écriture publique, détournement de deniers publics et complicité. Et parmi ces mis en cause, figure Seinkoun Kaba, ambassadeur et directeur de protocole d’alors à la présidence de la République de Guinée.

 

Intervenant ce jeudi, 03 novembre 2022 chez nos confrères du groupe Djoma, Seinkoun qui a dit trouver la joie de vivre à Dakar au Sénégal, trouve malheureux cette initiative du Garde des Sceaux avant de relever des incohérences sur la liste des 188 personnes poursuivies :

 

“Je trouve ça extrêmement malheureux. Quand vous voyez le contenu de cette fameuse liste où vous avez des morts, où vous avez des noms qui sont répétés 2, 3 fois, où vous avez des fonctions qu’on prête aux gens qu’ils n’ont jamais exercées, vous voyez que c’est tout simplement malheureux”, s’est désolé Sinkoun Kaba.

 

Plus loin, l’ancien Directeur de protocole d’État à la présidence sous Alpha Condé crie à la justice des vainqueurs, tout en promettant qu’ils ne vont plus se taire face à la junte qui les a renversés le 05 septembre 2021:

 

“On se rend compte aujourd’hui qu’on est à un stade où c’est la justice des vainqueurs. Mais permettez moi de dire qu’on ne va plus jamais se taire”, a-t-il promis.

 

Par la suite, Seinkoun Kaba a tenté de se dédouaner:

 

“Ce n’est pas parce que je suis indexé, parce qu’en fait, là où je suis plus ou moins choqué, les gens qui sont censés être à la tête de l’État, ça fait aujourd’hui plus d’un an qu’ils sont au pouvoir, on sent qu’ils ne savent toujours pas ce qu’ils font. Le poste que j’occupais, celui d’ambassadeur, directeur du protocole à la présidence de la République, je ne disposais d’aucun budget. Et ça, ils le savent. Mais, la règle est aujourd’hui, qu’il faut jeter les gens en pâture, il faut ternir l’image des gens, il faut salir les gens, c’est d’éliminer des gens qui pourraient peut-être les gêner”, a-t-il declaré.

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