Demande d’évacuation sanitaire des anciens dignitaires: «Les gens qui sont malades, il revient à la justice d’examiner cas par cas s’ils peuvent aller se faire soigner à l’étranger»

Demande d’évacuation sanitaire des anciens dignitaires: «Les gens qui sont malades, il revient à la justice d’examiner cas par cas s’ils peuvent aller se faire soigner à l’étranger»

Le ministre en charge de la justice, garde des sceaux et des droits de l’homme, Alphonse Charles Wright s’est prononcé sur la confiscation des passeports des anciens dignitaires du régime Condé dont beaucoup sont malades et souhaitent une évaluation sanitaire à l’étranger.

Selon lui, la confiscation par la justice des documents de voyage d’un citoyen tout a fait légal.

«Lorsque vous me dites que les passeports de tel ont été saisis, la question que je vais vous poser, est-ce que vous savez que les mesures du contrôle judiciaire peuvent être prises par un juge pour dire à telle personne que vos passeports sont saisis, vous êtes interdits de sortir de la Guinée. Qu’est-ce que vous avez que cette mesure là, elle est légale, elle existe dans notre code. Maintenant quand vous dites ancien dignitaire, laissez-moi vous dire aujourd’hui, nous avons vu le cas de Saikou Yaya. Quand il est tombé malade, moi, je suis le ministre des droits de l’homme, quelque soit ce qu’on reproche à la personne, mon devoir comme toujours au sein du gouvernement, c’est la conception de la politique du gouvernement en matière de promotion et de protection des droits de l’homme. Mais ce qui est décevant, au sein de l’opinion, le guinéen est capable de prendre des mesures légales à les considérer comme des mesures illégales. Si c’est une décision de justice à travers les mesures de contrôle que le juge peut être amené à prendre pour dire que telle personne ne doit pas quitter le pays. Est-ce que c’est une décision illégale, non. Il n’y pas quelque chose d’éternel dans la vie, tout passe rien n’est éternel. Si aujourd’hui, moi, Charles Wright, je cautionne l’abus, l’abus là va se retrouver contre moi et ma progéniture. Mais, lorsqu’il s’agit aussi de défendre la légalité, on sait qu’on est être humain, il faut qu’on ait aussi le courage de dire que tout qui a été fait jusqu’à, il y a eu aucune violation de la loi.

À en croire l’ancien procureur général près de la cour d’appel de Conakry, il revient à la justice de  se pencher sur la situation de ces anciens dignitaires qui sont aujourd’hui gravement malades.

«Je peux comprendre quand les gens me disent, monsieur le ministre, est-ce que vous ne pouvez pas penser au visage humain de la justice. Mais, vous avez les gens font deux confusions, le ministre de la justice n’est  pas juge, le ministre de la justice ne peut pas s’immiscer dans les affaires judiciaires. Le ministre de la justice veille sur le bon fonctionnement de la justice. Si un magistrat fraude  dans l’exercice de son métier, je peux le sanctionner, mais je ne peux pas m’immiscer dans une affaire judiciaire. Donc, les gens qui sont malades, il revient à la justice d’examiner cas par cas s’ils peuvent aller se faire soigner à l’étranger. Ce n’est pas au ministre de la justice d’en décider. Lorsqu’il y a des questions de santé, ce n’est pas sur les médias, on va régler. Il y a des juges qui apprécient sur la base des rapports médicaux clairs et précis pour prendre des mesures qui s’imposent. Les gens qui sont malades à la maison centrale sont des êtres humains, ils sont des guinéens, quoi qu’ils ont commis comme acte. Mais pour des questions connexes, la  justice fait travail en appréciant cas par cas leur situation pour prendre la mesure idoine»

Camara Mamadouba
611 46 04 10

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