Tidiane Conté-[UFR]: «Nous sommes dans une prison sans mur depuis l’avènement du CNRD au pouvoir»
L’Union des Forces Républicaines a tenu son assemblée générale hebdomadaire ce samedi, 28 septembre 2023 à Matam Mido.
Au cours de ce rendez avec les militants et sympathisants du parti dirigé par Sydia Touré, plusieurs questions liées à la conduite de la transition ont débattues, notamment le non respect des libertés individuelles et collectives la junte au pouvoir avec l’arrestation et l’incarcération de Billo Bah.
Prenant la parole, Tidiane Conté, membre du bureau politique national de l’UFR a indiqué que «le constat qui se dégage aujourd’hui, est que nous sommes dans une situation très inquiétante. La transition telle que le CNRD et le gouvernement veulent la conduire nous inquiète beaucoup. Pour commencer, le combat qu’on a mené ces derniers temps, c’est le combat pour la démocratie, le respect des droits humains et de faire en sorte qu’il ait la bonne dans notre pays. Force est de constater qu’on a applaudi le CNRD,c’est ça vérité. Aujourd’hui, c’est la déception. Imaginez-vous les faits récents qu’on vient de connaître. Le cas de l’ancien coordinateur du FNDC, monsieur Sano qui a été arrêté parce qu’il organisait des réunions de sensibilisation citoyenne dans les quartiers. Aujourd’hui, on se demande on est dans quel pays. Nous sommes dans une prison sans mur depuis l’avènement du CNRD au pouvoir, a t-il dénoncé et d’ajouter:
«Ils veulent nous imposer la pensée unique. C’est-à-dire le CNRD. Regardez aujourd’hui la RTG, tous ceux qui organisent des cérémonies de prières pour le CNRD, même si vous le faites dans votre salon, le soir ça passe à la RTG. Tous ceux qui font dans le sens de faire des éloges sur le CNRD, ça passe à la RTG et personne n’est inquiétée. Mais dès que vous opposez au CNRD, vous commencez à dire que la charte a été violée, on vous arrête. On vous emprisonne comme c’est le cas de Foniké Manguè, d’Ibrahima Diallo et tout récemment de Billo. On ne peut accepter ça en Guinée. Nous avons estimé qu’après le premier discours du CNRD, qu’on allait répéter les erreurs du passé, mais ça devient plus pire», a t-il martelé.