Dr Ousmane Bougouma aux conseillers du CNT: «Nos gouvernants doivent être des modèles»

Dr Ousmane Bougouma aux conseillers du CNT: «Nos gouvernants doivent être des modèles»

À l’occasion de la célébration du premier anniversaire de son installation, le Conseil National de la Transition a tenu, hier mardi une session spéciale dont le thème portait «le parlement et réfondation de l’État».

Prenant part à cette session, le président de l’Assemblée Législative Transitoire du Burkina Faso, Dr Ousmane Bougouma s’est prononcé sur plusieurs sujets qui assaillent le continent africain, notamment le non respect de la constitution par les dirigeants.

Selon le président de l’Assemblée Législative Transitoire du Burkina Faso, l’Afrique a toujours eu de bons textes, mais son application qui pose problème.

«Le Burkina Faso est un exemple atypique. De 2014 à 2022, nous avons connu six (6) présidents, aucun pays n’a connu une instabilité à ce niveau. Est-ce parce que nous n’avons pas une bonne constitution, est-ce parce que nous n’avons pas de bonne loi? Oui le Burkina Faso avait une bonne constitution, avait de bonnes lois. Mais cette constitution n’était pas appliquée, ces lois n’étaient pas appliquées et pourquoi? Parce que les destinataires de ces textes ne se connaissent pas dans ces textes. Donc, toute la difficulté réside dans comment élaborer un texte qui reflète la volonté réelle de la population, comment élaborer une constitution qui traduit dans les textes ce que veut réellement notre peuple» a t-il indiqué.

Plus loin, Dr Bougouma invite les membres des conseillers nationaux de la transition de la Guinée, du Tchad, du Mali et du Burkina Faso à tenir en compte des aspirations des peuples dans la rédaction des nouvelles constitutions.

«Toute la difficulté réside dans comment trouver un consensus national autour des questions majeures de gouvernance. Comment rassembler la Haute, la Moyenne, la Base et la Guinée Forestière autour d’une vision consensuelle. Comment fabriquer une loi qui satisfasse à la fois Conakry, Kankan, N’Zérékouré et Siguiri. Le moment où on trouvera un processus où chaque fois que les guinéens se retrouveront, ils trouveront la voie de la paix. Ils trouveront la voie pour construire des institutions fortes, ils trouveront la voie pour bâtir une constitution durant. C’est cela notre défis, le consensus national. Nous devons trouver une façon d’unir nos peuples dans leur diversité au tour d’un intérêt et une vision commune. Nous devons dans notre gouvernance tenir compte des particularités nationales. Nous devons tenir compte de ce que nos populations au niveau local recherche. Nous devrons tenir compte de l’aspiration de nos peuples dans la rédaction de la nouvelle constitution », a t-il souligné.

Plus loin, Dr Bougouma invite les dirigeants Africains au respect des lois.

«Nous États Africains, nous avons des beaux textes, techniquement des textes cohérents. La difficulté qu’a connu votre pays(la Guinée), ce n’était pas un problème technique de texte. Mais est-ce que nous respectons la loi que nous avons élaboré?Nous devons respecter la loi que nous nous sommes prescrites et cela comme d’abord par nous-mêmes, les dirigeants. Imaginez un temps soit peu qu’un conseiller national de la transition guinéenne ne respecte pas les lois de la Guinée, comment peut-il faire respecter cette loi à un autre citoyen? C’est pour dire que nos gouvernants doivent être des modèles, des modèles de respect de la loi afin que par effet d’entraînement, les citoyens respectent la loi», a t-il martelé.

Camara Mamadouba

611 46 04 10 

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