Situation des étudiants boursiers guinéens à l’étranger: Mohamed Bamba, DG SNABE Camara apporte des précisions.
Depuis quelques semaines maintenant, les étudiants boursiers à l’étranger continuent de battre le pavé pour réclamer à l’État guinéen, le payement de leurs bourses d’entretien à l’État.
Invité de l’émission “On refait le monde »de Djoma média hier lundi, 1er mai 2023, le Directeur Général National du Service de la Bourse Extérieure est revenu sur les raisons qui ont occasionné le retard dans le payement de ces bourses d’entretien.
Selon Mohamed Bamba Camara, ce retard est dû à une opération d’assainissement général des listes des étudiants.
«Les étudiants ne sont pas payés à temps. Est-ce que c’est par manque d’argent? Non. Aujourd’hui, nous avons une situation que nous avons analysée, il y a un processus qui suit son cours. La première phase, on l’a achevé aujourd’hui qui était d’assainir ces listes. Il faut savoir que chaque fois que nous avons fait les opérations de payement, on s’est retrouvé dans des situations de beaucoup personnes payées de façon indues. Sauf que cette fois-ci, on nous dit qu’il aura un contrôle, vous serez responsable de ce qui est payé. Nous avons des listes qui ont circulé dont nous n’avons aucune base fiable pour le payement des étudiants. Est-ce qu’il faut continuer à payer on pas. Nous, nous avons fait le choix parce que les responsabilités doivent être engagées, de dire qu’il faut assainir. C’est pourquoi, les listes que nous avons, quand nous sommes venus, on était au alentour de 2000 étudiants. La première année, on a pris le train complètement en marche, on a eu 1 487 étudiants boursiers reconnus. On a continué l’analyse des listes, on s’est aperçu que c’était encore surévalué. On n’avait pas 1 487 boursiers. Mais, vous savez le service des bourses est une espèce de nébuleuse. Il faut que tout monde joue sa partition que ça soit les ambassades, que ça soit des étudiants et que ça soit l’administration financière. Que tout le joue sa part. Nous, nous analysons des listes, nous établissons sur la base des bourse attribuées.Qu’est-ce qui s’est passé? Pendant des années, étudiants partent, arrivée dans ces pays par des circuits que j’ai connus à mon temps et qui continue. Les étudiants partaient, ils n’étaient pas boursiers et d’une année à l’autre, ils se retrouvaient sur les états de paye», a t-il indiqué.
Poursuivant, le Directeur général SNABE a affirmé que cette opération d’assainissement a permis à sa direction de détecter plusieurs cas de doublons dans l’effectif des étudiants boursiers, avant de déclarer que toutes dispositions sont prises pour payer ces étudiants qui tirent aujourd’hui le diable par la queue.
«Le service des bourses extérieures n’a pas en sa possession des montants des bourses là. Mais, si nous décidons de payer, nous payons, c’est un processus qui suit son cours. Le travail d’assainissement que nous devrons faire dans sa première phase est fini. Nous,ce travail on l’a transmis. Aujourd’hui,nous sommes dans la finalisation des choses. Grève ou pas grave, on est dans le circuit financier et on prépare le virement. La preuve, il y a eu des réunions des autorités pour accélérer le processus de payement, mais le travail, il fallait le faire. On est passé de 1 487 boursiers à 820 boursiers cette année. Ce n’est pas encore fini, il faut aller dans la seconde phase qui est de faire un contrôle physique lors des payements» a t-il souligné.
Plus loin, Mohamed Bamba Camara a fait remarquer que cette opération d’assainissement a aussi permis à son équipe de décaler une certaine magouille qui existait entre certains cadres de l’administration et des ambassades.
«Nous avons lancé une application pour permettre aux étudiants boursiers, de s’inscrire pour qu’on ait déjà des filiations, que ça soit facile quand on va venir pour enrôlement biométrique qui exige les autorités. Ce travail nous ressort plus de 1 300 étudiants qui estiment qu’ils sont boursiers, il y a un problème. En attribuant des bourses, nous sommes à 820 étudiants boursiers. On demande aux ambassades, voilà nous avons 820, vérifiez si tous les étudiants en situation de classe dans notre circonscription, sont inscrits. Les ambassades nous ramènent des listes où nous avons des étudiants qui sont décédés, ou nous avons des étudiants qui n’ont jamais quitté la Guinée.Qui sont là, ils sont boursiers, ils ont abandonné, ils ne sont pas partis, mais ils sont sur ces listes», a t-il dénoncé.
Camara Mamadouba
611 46 04 10
