Aboubacar Camara, DG SEG: “Pourquoi on n’a pas suffisamment d’eau”?
Malgré une réelle volonté affichée par la nouvelle direction de la Société des Eaux de Guinée (SEG), sous le leadership de Monsieur Aboubacar Camara, afin d’améliorer la déserte en eaux potables dans le pays, les citoyens guinéens sont toujours confrontés à un manque criard d’eau potable dans les robinets.
Interrogé sur cette question par nos confrères de Djoma média dans l’émission On refait le monde de ce jeudi, 04 octobre 2023, Aboubacar Soumah, Directeur de la SEG répond:
“Je vais vous expliquer pourquoi on n’a pas suffisamment d’eau. Aujourd’hui, il faut reconnaître que la question de l’eau est cruciale et entant que premier responsable, nous reconnaissons des difficultés que les ménages pour accéder à de l’eau potable. Vous savez tout est question de politique, il y a 10 ans en arrière, on voyait les populations manifester pour avoir de l’électricité. Donc, la politique du gouvernement, il fallait très rapidement investir dans le secteur de l’énergie, parce que nous savons, si on a l’énergie, ça facilite l’obtention de l’eau. Et pourquoi on n’a pas suffisamment d’eau? Jusqu’en 91, Yéssoulou a été construit sur la base d’un certain nombre de populations au niveau de la démographie. Toute la partie basse, Matoto, Dixinn à l’époque jusqu’à Kaloum, ils avaient l’eau permanent jusqu’en 2000, mais un moment donné, le gouvernement a opté pour la stratégie de délestage. Ceux qui sont en amont, c’est-à-dire Bambéto, Cosa, la commune de Ratoma. Il y a eu un délestage, mais les nouveaux quartiers Sonfonia, la Cimenterie jusqu’à Kouriya, ces quartiers n’existaient pas. Ce qui s’est passé, eux ils ont commencé à piquer et vu le volume d’eau qu’on puise c’est 150 mille mètre cube d’eau par jour. Ceux qui sont en amont qui n’existaient, qui n’avaient été prévus dans le système de déserte, quand ils piquent, ceux qui sont en bas, ne reçoivent plus d’eau”, a t-il expliqué.
Pour améliorer la déserte en eaux en République de Guinée, le Directeur général de la SEG, propose quelques pistes de solutions.
“Nous ne voulons pas opter vers des solutions intermédiaires. Aujourd’hui, à Conakry, nous avons près de 60 mille forages. La solution, c’est de démarrer la première phase 4ème projet d’eau. Aujourd’hui, on produit 150 mille mètres cubes d’eau par jour pour un besoin de 400 mille mètre cubes d’eau,il y a un déficit de 250 mille mètres cube d’eau. Donc, la première du 4ème projet va nous donner 2 mille mètre cube d’eau. Déjà, pour la bonne nouvelle, aujourd’hui, après le forum de l’eau, la Banque mondiale a annoncé 200 millions de dollars. Il y a 170 millions de dollars qui étaient avec Exing Banque d’Inde qui est aujourd’hui disponible et nous sommes entrain de chercher une entreprise qui va s’insérer entre 200 millions et 170 millions de dollars pour compléter le cape de la première phase qui coûte pratiquement plus de 500 millions de dollars. Et là-dessus, nous avons 3 entreprises qui sont aujourd’hui disponibles et qui sont prêtes à aller vers. Nous attendons l’offre des 3 pour prendre la plus sérieuse afin que le montant de 200 millions dollars de la Banque mondiale, les 170 millions dollars de l’Inde, plus le manque à gagner qui sera fournir par les entreprises, qu’on puisse aller pour démarrer la 4ème projet qui, malheureusement, ne pas résorber le déficit, mais va améliorer la déserte”, a t-il martelé.
Camara Mamadouba
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