Aboubacar Camara DG, SEG: “nous avons 120 mille clients et il n y a que 60 mille clients qui payent réellement l’eau”

Malgré une réelle volonté affichée par la nouvelle direction de la Société des Eaux de Guinée (SEG), sous le leadership de Monsieur Aboubacar Camara, afin d’améliorer la déserte en eaux potables dans le pays, les citoyens guinéens sont toujours confrontés à un manque criard d’eau potable dans les robinets.

Interrogé sur cette question par nos confrères de Djoma média dans l’émission «On refait le monde» ce jeudi, 04 octobre 2023, Aboubacar Camara, Directeur général de la SEG a laissé entendre qu’à ce qui concerne la problématique de l’eau en Guinée, les responsabilités sont partagées entre l’État et les usagers.

“La question de l’eau aujourd’hui, il faut expliquer aux populations que les responsabilités sont partagées entre l’État et les usagers.  Je donne un exemple, le Burkina Faso produit la même quantité d’eau, c’est-à-dire, 150 mille mètres cubes d’eau par jour pour une base clientèle de 300 mille clients. À Conakry, on produit 150 mille mètres cubes d’eau par jour pour une base de données clientèles de 120 à 130 mille clients alors qu’il y a que 60 mille qui payent réellement l’eau. Aujourd’hui, on a 60 mille qui payent le même volume d’eau produit à Conakry et pour tout Burkina, le Burkina a  300 mille clients. Nous, à Conakry, nous avons 120 mille clients et il n y a que 60 mille clients qui payent réellement l’eau. Ça veut que la moitié ne payait pas, ça c’est un, a t-il révélé.

Et de poursuivre: “Deuxièmement, nous avons la question de tarification. La tarification pose un problème en Guinée, l’État a maintenu les tarif bas. Depuis  94, il n y pas eu d’ajustement, en disant que les gens n’avaient pas suffisamment de moyens. Mais, sauf que les mêmes personnes sont prêtes à acheter le bidon d’eau à 1 500 de francs guinéens au dehors, mais refusent que le service public fasse un ajustement leur permettant d’avoir 50 fois moins chère le même volume d’eau qu’ils achètent au dehors. Je prends un exemple, les bidons de 20 litres, vous prenez Coleah et autres, ils sont vendus à 1000 à 1 500. Mais, nous, à la SEG, le volume d’eau qui est donné à la population, 350 bidons de 20 litres sont sont vendus à 700 francs guinéens. Cela date de 20 ans, ce qui faut qu’aujourd’hui que nous nous sommes dit qu’il faut mettre un plan de transformation. Et ce plan de transformation, il fallait d’abord cherché à récupérer le volume d’eau qui est perdu. On s’est la question pourquoi le Burkina a 300 mille clients et que nous, nous avons 60 mille? Est-ce c’est la perte d’eau que les gens se sont désabonnés? Nous nous sommes dits, attaquons-nous à la perte. Nous produisons 150 mille mètres cubes d’eau et théoriquement, nous perdons la moitié à travers les fuites. Nous nous sommes dit, récupérons la moitié de l’eau et à date, nous avons récupéré à peu près 30% de ce qui est perdu. À la récupération, on s’est rendu compte que le nombre de clients ne bouge pas. On s’est dit allons sur le terrain, pour la commune de Matoto, seulement à Yimbaya, en deux mois, on était à 500 mille cas de fraudes. Extrapoler ça sur l’ensemble des 30 préfectures que nous couvrions”,a t-il martelé.

Camara Mamadouba

611 46 04 10

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