Mise à l’écart des partis politiques sur la liste des délégations spéciales: “Pour une neutralité ou une transparence pour les élections à venir, la logique voudrait qu’on écarte carrément les politiques”.
La mise à l’écart des formations politiques sur les listes des entités devant meubler les futures délégations spéciales divise la classe politique guinéenne.
Si certains dénoncent d’ores et déjà cette exclusion des partis politiques par la volonté du CNRD d’avoir une main mise sur les nouveaux exécutifs communaux afin confisquer le pouvoir, d’autres par contre saluent cette démarche des autorités de la transition. C’est le cas du président du parti FIDEL( Parti Forces des Intègres pour la Démocratie démocratie et l’Equilibre).
Selon Mohamed Lamine Kaba, la mise l’écart des partis politiques sur la liste des futures délégations spéciales est une bonne. Car, dit-il cela va permettre aux futures exécutifs communaux d’être neutres.
“Lorsque les partis politiques ont leur quota, c’est là où il y a un problème. Parce que les partis politiques signifient la non neutralité, c’est-à-dire le partisanisme. Lorsqu’un ces politiques sont à la tête des délégations spéciales, c’est un problème. Parce que ce sont personnes qui font délivrer les cartes de résidence et ces cartes permettent aux citoyens de se recenser pour devenir des électeurs. Ce sont les même personnes qui doivent donner des dérogations et procurations pendant les votes. Ce sont les mêmes personnes qui gardent les kits électoraux. Donc, ceux-là qui doivent être à la tête de ces délégations spéciales, doivent avoir une position de neutralité. S’ils sont politiques ou partisans, ça veut dire qu’ils vont rouler pour leur parti politique et combattre les autres. Et, c’est ça qui peut créer des tensions dans nos quartiers et nos districts. Le fait d’écarter ces partis politiques dans la composition des délégations spéciales, je crois que c’est une bonne chose. Donc, pour une neutralité ou une transparence pour les élections à venir, la logique voudrait qu’on écarte carrément les politiques”, a t-il martelé.
Mohamed Camara