Mandian Sidibé à la barre : ‘’L’honorable Jean-Marie Doré m’a dit que personnellement…’’

L’ancien journaliste, actuel Directeur général de l’Office Guinéen de Publicité (OGP) comparaît ce mardi 30 janvier 2024, devant le tribunal criminel de Dixinn, délocalisé à la Cour d’appel de Conakry. Mandian Sidibé puisqu’il s’agit de lui, est à la barre en qualité de témoin dans l’affaire des douloureux événements du 28 septembre 2009.

Après avoir juré de dire la vérité, rien que la vérité sur ce qu’il connaît dans ces événements de 2009, l’ancien Directeur général de la Radio Planète FM a expliqué comment est-ce qu’il s’est exilé à Dakar, puis en France, via l’Allemagne et la Belgique. Il reconnaît avoir donné des informations qu’il recevait par des sources crédibles. Sauf qu’il dira qu’il est impossible de vérifier, vu qu’il n’était pas au pays au moment des faits.

‘’Les déclarations que j’ai eu à faire sur les réseaux sociaux par rapport à ces corps sur les événements du 28 septembre, ce n’était pas des informations qui venaient de moi. Je peux les considérer comme une nouvelle, comme une information. Je n’était pas en Guinée au moment des événements du 28 septembre 2009. Donc, les informations que je donne, proviennent d’autres personnes.

A partir de la France, je donnais des informations, parce que je me suis vu dans l’obligation patriotique dès lors que j’ai des informations, de les mettre à la disposition des enquêteurs, parce que je me disais que se sont des pistes pour les enquêteurs, pour la justice.

Je ne peux pas à partir de ce que je viens de dire, tenir un discours narratif ici sur les douloureux événements du 28 septembre 2009. Je ne peux que me prêter aux questions qui me seront posées, parce que j’ai pas vécu les faits (…).

(…)J’ai reçu comme je le disais sur les antennes de la radio Planète FM, l’honorable Jean-Marie Doré, qui m’a dit que personnellement, il s’était impliqué pour éviter ces douloureux événements. Qu’il s’est personnellement déplacé pour voir le capitaine Dadis, et qu’il lui a dit : « mon fils, ce n’est pas la peine d’empêcher la tenue de ce meeting. A travers ce meeting, vous pouvez rentrer dans l’histoire si vous ne réprimez pas. Soyez démocrate, laissez-nous manifester, vous pouvez encadrer la manifestation. »

A ce niveau, le Président Dadis lui a dit qu’il il n’y a pas de problème, mais il y a certaine personne dans mon entourage qui ne veulent pas entendre de cette oreille, notamment M. Papa Koly Kourouma. Donc, il serait mieux d’aller lui voir et que celui-ci devait voyager. Qu’il s’est rendu à l’aéroport et Papa Koly était déjà sur le tarmac.

Quand il lui a appelé, difficilement Papa Koly l’a écouté. Il a expliqué à Papa ce qu’il a dit à Dadis que Papa lui a répondu si vous sortez, on va vous massacrez. En réponse, qu’il lui a dit de toutes les façons, ce n’est pas la bonne manière’’, a témoigné Mandian Sidibé, qui a préféré protéger ses différentes sources.

Devant le juge Ibrahima Sory II Tounkara et ses assesseurs, Mandian Sidibé assure que ses sources lui ont parlé de camions militaires stationnés au camp Almamy Samory Touré, mais aussi deux camions non militaires, conduits par des militaires.

Selon lui, ces camions contenant des corps des victimes se sont dirigés à Faban où, ils auraient été enterrés dans une fosse commune. Ses informateurs accusent Édouard Loua et Rémy Lamah d’être impliqués dans cette affaire de camions civils.

Lerevelateur

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