Mohamed Cissé sur la nomination des membres du gouvernement: “Je ne suis pas sûr, si le premier ministre Bah Oury a eu la main libre pour faire le choix de ses collaborateurs”.
Plusieurs semaines après la dissolution du gouvernement dirigé par Dr. Bernard Gomou, le nouveau gouvernement à sa tête, Amadou Oury Bah est enfin connu. Sur les 29 postes ministériels dont composent ce nouveau gouvernement, 14 ministres de l’ancienne équipe ont étés reconduits.
Pour Mohamed Cissé, président du parti Nouvelle Guinée, la reconduction d’une bonne partie de l’ancienne équipe prouve clairement que Bah Oury n’a pas eu de coudées franches pour composer les membres de son gouvernement.
“On avait vraiment l’expression que le Général Doumbouya voulait prendre les choses en main, il voulait corriger les tares qu’on a connus depuis le début de la transition. Sauf que nous sommes restés sur notre fin quand on vu la composition de cette nouvelle équipe gouvernementale, on a l’impression qu’on n’est pas très loin de l’ancienne situation. Parce que la composition que je viens de voir, je ne suis pas sûr, si le premier ministre Bah Oury a eu la main libre pour faire le choix de ses collaborateurs. Chose que j’ai toujours demandé. Il est important que le premier ministre ait la liberté de composer son gouvernement. Que ça soit seulement lui qui fasse la proposition des personnes qui doivent travailler à lui au premier de la transition, à son tour de valider. Ça facilite la collaboration. Mais quand vous prenez l’équipe qui a été mise en place, j’ai peur qu’on voit la situation qui a amené à la dissolution de l’ancienne équipe…”, a t-il indiqué.
Parlant de ses attentes, le leader du parti Nouvelle Guinée attend de ce nouveau gouvernement, le retour rapide à l’ordre constitutionnel.
“Nous voulons que toutes les élections aient eu lieu en cette année 2024. Et si toutes les élections ne peuvent pas avoir lieu, nous voulons avoir notre Constitution et aller à l’élection présidentielle et ensuite on verra. Mais, il faut que 31 décembre 2024, il serait important pour le pays, pour la nation, pour le peuple là qui ne fait que souffrir parce que même avant hier les jeunes sont morts à Kindia. Il faut que le général Doumbouya prenne qu’en période de transition, on ne peut pas développer un pays. Ils n’auront pas les moyens, ils n’auront pas le temps pour le faire. De grâce, il faudrait qu’ils acceptent que nous allions vers un retour à l’ordre constitutionnel. Et cela doit être le cheval de bataille du premier Bah et de son gouvernement”, a t-il martelé chez nos de confrères de la radio Nostalgie Guinée.