Mohamed Cissé: “Aujourd’hui, on n’est pas entrain d’aller vers un glissement, mais on est entrain de passer à une confiscation du pouvoir”
Mohamed Cissé, président du Parti Nouvelle Guinée (NG), a réagi lundi, 1er avril 2024, sur le retard accusé dans la mise en œuvre des 24 mois du chronogramme de la transition, signé en commun entre la junte militaire au pouvoir en Guinée et la CEDEAO.
D’entrée, le leader du parti Nouvelle Guinée a fustigé la lenteur qui a caractérisé la mise en œuvre de 10 points du chronogramme de la transition. Selon lui, le CNRD a délibérément traîné les pas dans l’exécution du chronogramme de la transition dans le but de s’éterniser au pouvoir.
“Sur les 10 points pour le retour à l’ordre constitutionnel, aujourd’hui nous constatons qu’aucun des points n’est entrain d’être réellement exécuté. Aujourd’hui, on n’est pas entrain d’aller vers un glissement, mais on est entrain de passer une confiscation du pouvoir”, a t-il dénoncé.
Alors que beaucoup d’acteurs sociopolitiques émettent des sérieux doutes quant au respect de ce chronogramme , Mohamed Cisse soutient sans ambage que ce délai est bel et bien tenable. Pour cela, il propose quelques pistes de solutions.
“Nous proposons qu’aujourd’hui qu’on établisse la constitution de 2010, vu qu’on est en retard. Il faut qu’on sorte de la transition en décembre 2024 là. Donc, il faut juste remettre la constitution de 2010. La constitution de 2010 n’a pas de problèmes majeurs, c’est Alpha Condé qui a juste voulu se donner un 3ème mandat. Donc, on peut vraiment reconduire la constitution 2010 et faire en sorte qu’on révise le fichier 2020 qui a servi à l’élection présidentielle de 2020. On peut réviser ce fichier. Ceux qui ont atteint l’âge de voter, on peut les mettre dedans et ceux qui sont morts, on peut les retirer. On peut faire ça aujourd’hui pour vite sortir de cette transition. Parce qu’il faut qu’on la termine en décembre 2024. Nous proposons également de coupler les élections communales aux élections législatives. On pouvait maintenir ces conseillers communaux et procéder au couplage de ces deux élections au mois juin et ensuite, en novembre, on organise les élections présidentielles. Ça nous permet que le président démocratiquement élu tienne le discours du nouvel an 2025”, a martelé le président du parti de Nouvelle Guinée.