Alpha Bayo sur le fonctionnement de la CRIEF:“C’est une vraiment une déception”
Le Coordinateur général de la maison des associations et ONG de Guinée (MAOG) s’est exprimé sur la nomination de l’ancien ministre de l’économie et des finances, Moussa Cissé, au poste du Directeur général de la SONAP, au lendemain des poursuites judiciaires engagées contre lui et trois ministres de l’ancien gouvernement par la CRIEF.
Pour Alpha Bayo, la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financières dont la création avait suscité beaucoup d’espoirs chez la population guinéenne est devenue au fil du temps, un instrument de règlement de compte contre les anciens dignitaires du régime Condé.
“…C’est une vraiment une déception. Puisque depuis la création de la CRIEF, nous n’arrivons pas à connaître les résultats réels, ce pourquoi la CRIEF a été créée. C’est comme si c’est une juridiction orienté pour régler des comptes avec ceux qui ne partagent pas leurs idées ou ceux qui sont dans l’ancien régime parce que vous avez vu récemment avec le PDG de Djoma média. Il y a une décision qui été prise pour la libération conditionnelle,mais après nous avons vu le procureur spécial s’opposer à l’exécution de cette décision. Et plusieurs fois, la décision a été prises pour la libération conditionnelle des anciens cadres, mais malheureusement, on sait que c’est une Juridictions orientée politiquement”, a t-il indiqué.
D’après cet activiste des droits de l’homme, qu’il est n’admissible qu’un président qui veut lutter contre prévarication des biens public, puisse nommer un cadre dont le nom est cité dans une malversation financière, à un poste aussi stratégique.
“La CRIEF, c’est vraiment une déception au tant plus que nous avons vu l’ancien ministre Moussa Cissé qui a été cité dans une affaire de détournement des fonds. Mais, après c’est pour dire qu’on s’en fout de toutes ces enquêtes et puis le Monsieur est bombardé directeur général de la SONAP. Dans les autres pays, lorsqu’il une enquête par rapport à une gestion, automatiquement le concerné démissionne. C’est ça dans les pays hautement responsables, mais chez nous, vous allez avoir même s’il y a des preuves de détournement, la personne continue à gérer et à occuper des fonctions honorifiques dans notre pays. Je crois que nous avons du chemin à faire, mais aucun espoir ne se repose sur la CRIEF“, a t-il assené.