Abdoulaye Kourouma: “Le courant qui vient du Sénégal, c’est une manière d’endetter le peuple de Guinée”.
Ça se murmurait depuis quelques jours dans une cité, c’est enfin une réalité! Pour faire face à la dégradation de la déserte du courant électrique en République de Guinée, le gouvernement s’est tourné vers le Sénégal afin combler son déficit énergétique. C’est du moins ce qu’a annoncé ce mardi 30 avril 2024, Aboubacar Camara, ministre en charge de l’Energie de l’Hydraulique et des Hydrocarbures.
Dans un communiqué rendu public ce mardi, 30 avril 2024, le ministère de l’Energie de l’Hydraulique et des Hydrocarbures informe l’opinion nationale de la réactivation de la ligne d’interconnexion de l’OMVS depuis le Sénégal vers la Guinée. Le ministère précise cette réactivation va offrir 120 mégawatts d’énergie à un coût raisonnable, améliorant ainsi la desserte électrique nationale malgré les défis rencontrés.
Interrogé sur ce sujet par nos confrères de la radio Nostalgie hier lundi, 29 avril 2024, Abdoulaye Kourouma a laissé entendre que la signature de cet accord entre ses deux pays, est une manière d’endetter le peuple de Guinée.
“Le courant qui vient du Sénégal n’est non seulement qu’un arrangement entre le CNRD et ses parrains, mais aussi c’est une manière d’endetter le peuple de Guinée. Et après c’est le peuple qui paye la facture de la mauvaise gouvernance. Donc, c’est le lieu de dire au peuple de se mettre pour exiger au CNRD, le respect des 24 mois du chronogramme de la transition. Parce que là où on est aujourd’hui, le guinéen ne vit plus, il survit et c’est dommage pour notre pays. Vous avez vu le banditisme intellectuel qu’ils mènent dans la gestion du courant: tu as le courant à 0h, ça reste chez toi jusqu’à 17h. On coupe, tu vas penser qu’ils sont entrain d’arranger, vers 0h on t’amène. L’autre a le courant à 19h, ça part à 7h, il se dit que ça vient à 18h. Voilà, comment ils évoluent. Et portant quand le courant est là 24h/24, même l’Etat gagne. Parce que les grandes entreprises font payer la facture….”, a t-il martelé.
Camarata