Joachim Baba Millimono sur la sortie des deux commissaires de la HAC : “Ils se sont montrés indignes de cette fonction”.
Le responsable de la communication de l’Union des Forces Démocratiques de Guinée, Joachim Baba Millimono s’est exprimé ce jeudi, 20 juin 2024 sur la récente sortie médiatique de Djènè Diaby et d’Ibrahima Tawel Camara. Une sortie au cours de laquelle, ces deux commissaires à la haute autorité de la communication ont accusé les responsables de médias dont les licences ont été retirées d’avoir perçu de l’argent de la part du président de la transition.
Pour cet ancien commissaire de la HAC, les propos tenus par ces deux membres de la haute autorité de la communication ne sont pas dignes des représentants d’une institution comme celle-là.
“Je pense qu’il est tout a fait normal qu’ils aient été placés sous mandat de dépôt pour des faims d’enquête. Mais, avant cela, il aurait fallu d’abord requérir la démission de ces commissaires parce qu’ils se sont montrés indignes de cette fonction. La fonction du membre de la haute autorité de la communication est prestigieuse, la régulation des médias n’est pas donnée à n’importe qui. Dans la loi sur la haute de la communication, il est dit clairement que les membres de la haute autorité de la communication sont soumis au droit de réserve. Alors, lorsque vous avez eu à connaître les affaires dans l’exercice de votre fonction, vous devez garder ces éléments secrets et ne pas en parler. Les délibérations de la haute autorité de la communication ne doivent pas porter à la place publique, même pas à un individu, à plus forte raison sur la place publique. Et la même loi dit, lorsque vous quittez notre fonction de membre de la haute autorité de la communication jusqu’à 5 ans, vous n’avez pas le droit de porter à la connaissance d’un tiers les affaires dont vous avez eu à connaître dans l’exercice de votre fonction, à plus forte raison de le faire quand vous êtes en exercice. Ce n’est pas acceptable”, a t-il déploré.
Et de poursuivre:
“Deuxièmement, on expose la plus haute autorité du pays de la sorte. Ça veut dire quoi, on banalise la corruption, on la normalise même. Parce que pour ces deux commissaires, c’est normal que des autorités soudoient des responsables des médias”, a t-il martelé sur les ondes de la radio Nostalgie.
