Aboubacar Camara sur le retrait des licences de FIM, Espace, Sweet et Djoma FM : ‘’On n’a pas intérêt à se bomber le torse. On va aller négocier’’
Contre toute attente ce mercredi 22 mai 2024, les autorités de la transition, à travers un arrêté du ministre de l’information et de la communication, Fana Soumah, ont décidé du retrait des licences de FIM FM, Djoma médias, Espace et Sweet FM. Le président de l’Union des Radios et Télévisions Libres de Guinée (URTELGUI) a appris la tristesse nouvelle, alors que les patrons de presse se réunissaient à la maison commune des journalistes, pour annoncer la mise en place d’un organe d’autorégulation.
Pour Aboubacar Camara, président du Conseil d’administration de la maison de la presse de Guinée, ce retrait d’agrément n’est pas du vœu des associations professionnelles de médias.
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Ça veut dire qu’on pensait qu’on avait fini une partie avec la mise en place de cet observatoire, mais il va falloir retrousser les manches pour repartir sur le terrain, pour comprendre d’abord ce qui s’est passé ou ce qui est en train de se passer. C’est pourquoi, aujourd’hui, il est important que les journalistes comprennent qu’il ne saurait y avoir de journalistes sans médias, ni de travailleurs sans travail. Il faut donc sortir de ces considérations. Aujourd’hui, nous voulons avoir une presse unie. Vous avez vu l’élan qui a été donné, même la presse privée est représentée pour qu’enfin, on parle d’une presse nationale en Guinée et non d’une presse privée et publique’’, a fait savoir le patron de l’URTELGUI.
Face à cette situation, il annoncé que les associations de presse sont en train de s’organiser pour faire face à cette nouvelle épreuve. Selon Aboubacar Camara, dans les situations de transition, partout dans le monde, ce sont des périodes où la presse est appelée à jouer un grand rôle.
‘’C’est ce que nous essayons de faire. Nous allons entamer des négociations avec les autorités pour comprendre et avancer. Notre objectif est que tous les médias se sentent libres d’exercer’’, dira-t-il, avant de mettre en évidence, l’importance d’une réponse mesurée et stratégique face à cette crise.
‘’Nous sommes en train de nous organiser. Dans les situations de transition partout dans le monde, ce sont des périodes où la presse est appelée à jouer un grand rôle. C’est ce que nous essayons de faire. Comme nous l’avons déjà dit et nous le dirons encore au besoin, nous nous retirons dans le sens des négociations avec les autorités pour comprendre et avancer. Notre objectif, c’est que tous les médias se sentent libres en termes d’exercice’’, a-t-il mentionné.
‘’Si nous essayons de mettre un organe entre les journalistes et la HAC à l’effet de récupérer la balle au rebond dans l’exercice de notre profession, il ne faudrait pas que la faille vienne des médias, encore moins des journalistes ou d’un syndicat. Et là, il y a péril en la demeure, parce qu’on nous annonce le retrait durement, ce qui rend caduque l’exercice de l’ensemble de ces médias. Vous pensez que c’est en allant insulter ou jeter des cailloux qu’on va résoudre ce problème ? Ceux qui ont investi leur argent pour créer ces médias, vous pensez être plus royalistes que ces gens ? Ce n’est pas possible, il faut que les gens le comprennent. Si on ne recule pas, la situation va aller crescendo. On n’a pas intérêt à se bomber le torse. On va aller négocier et on fera en sorte que la presse vive et elle vivra’’, a déclaré Aboubacar Camara.
Lerev