Accusé d’avoir des dents contre Kassory,Aly Touré se défend:« Nous n’avons aucune relation personnelle, aucune relation individuelle au point que j’aie des dents contre lui»
Accusé d’avoir des dents contre l’ancien premier ministre, Dr Ibrahima Kassory Fofana en s’opposant catégoriquement à chaque fois que la chambre d’instruction ordonne sa mise en liberté provisoire, le procureur spécial de la CRIEF s’est défendu lors d’une conférence de presse qu’il a animée ce mercredi, 9 novembre 2022.
Interrogé sur cette question par un journaliste, Aly Touré a indiqué que la loi confère la possibilité au procureur d’interjeter appel s’il n’est pas d’accord sur une décision rendue par un juge.
«L’un de nos confrères a demandé qu’à chaque fois que la chambre de l’instruction a ordonné la libération de monsieur Ibrahima Kassory Fofana, le parquet spécial s’oppose à cette libération. Moi, je ne vais personnaliser le débat, je suis à la tête d’une entité qu’on appelle parquet dont je suis le premier responsable. C’est un parquet qui est garni de cinq ( 5) magistrats, un procureur spécial et quatre (4) instituts. Nous sommes assistés de deux (2) greffiers. Donc, c’est une entité qui travaille. C’est notre droit de dire qu’on n’est pas d’accord sur toutes les décisions que les juges reprennent, mais toutes les décisions, la loi nous confère cette possibilité. La loi confère la possibilité au procureur, qu’il soit procureur de la République, procureur spécial ou procureur général, ils ont un droit de recours sur toutes les décisions du juge,c’est légal a t-il expliqué avant de poursuivre:
«Maintenant spécifiquement au dossier de monsieur Ibrahima Kassory Fofana. Nous estimons, nous sommes convaincus des poursuites que nous avons engagées. Nous sommes convaincus qu’il y a manière à faire des investigations supplémentaires, nous sommes convaincus qu’il y a des pistes à explorer et des pistes prometteuses. Alors nous, nous estimons que lorsque un inculpé est en liberté, sa liberté là notamment, Kassory peut être un obstacle à la manifestation. Nous n’avons aucune relation personnelle, aucune relation individuelle au point que j’aie des dents contre lui. Nous pensons qu’il y a encore des pistes d’investigation que les juges n’ont pas exploré dont on leur a proposé. Nous pensons que la mise en liberté à ce stade est prématurée, si toutes ces investigations n’ont pas été satisfaites. Alors monsieur Ibrahima Kassory Fofana, moi, je ne l’ai pas connu en tant que personne physique, il y a eu aucun rapport personnel entre lui et moi. Je l’ai connu en tant que premier ministre de ce pays et c’est tout. Moi, je suis magistrat c’est tout. Nous n’avons aucune relation personnelle, aucune relation individuelle au point que j’aie des dents contre lui. Je n’ai rien contre sa personne,au contraire je poursuis les actes qu’il a posés. Je poursuis ses faits, je ne poursuis pas la personne physique de Kassory, non. Je suis contre les actes qu’il a posés», a t-il martelé.
Camara Mamadouba
611 46 04 10’