Aliou Bah sur son prétendu exil: «Je n’ai pas été en exil, l’exil n’a jamais été l’option que j’ai envisagée quand je me suis en politique».

Longtemps absent du pays, Aliou Bah, président du MoDeL, a regagné Conakry dans la nuit du 10 au 11 avril dernier en provenance des États Unis. Une longue absence que beaucoup d’observateurs ont interprété  comme un exil forcé pour le leader de MoDel à l’image des autres leaders de l’UFDG l’UFR et GDE.

Interrogé sur cette question par nos confrères de la radio Fim Fm dans l’émission «Mirador» de ce jeudi, 13 avril 2023, le leader du MoDeL répond:

«Je n’ai pas été en exil, l’exil n’a jamais été l’option que j’ai envisagée quand je me suis en politique.Pourquoi? Parce que j’ai toujours vécu en Guinée, j’ai toujours décidé de vivre en Guinée. Comme tous les jeunes de Guinée, je considère que j’ai des opportunités pour vivre ailleurs, que ça soit dans la sous-région ou dans d’autres pays plus éloignés que j’ai commencé à visiter depuis des années. Mais, la Guinée, je me sens tellement attaché à ce pays que j’y vit. Je vis avec ma femme, mes enfants, j’ai toutes mes attaches ici et je ne me sens pas aussi redevable de quoi que au regard de la loi», a t-il indiqué

À la question de savoir si Aliou Bah a fui Conakry par crainte d’être arrêté par la junte militaire au pouvoir, le leader du MoDeL a laissé entendre que sa sortie a été programmée des mois durant.

«C’est pourquoi, j’ai dit que toutes ces spéculations étaient fondées. La sécurité des acteurs politiques et des citoyens en général, elle n’est pas garantie. Elle ne l’était pas au temps d’Alpha Condé, ce dernier temps il y a beaucoup de fixation sur la plupart des acteurs politiques critiques. Donc, ça veut dire qu’on a besoin d’être coupable de quoique ça pour se sentir menacer. Bien sûr que cette question est importante, mais elle n’a été essentielle de ma décision de me déplacer. D’abord, ce programme était prévu depuis des mois durant. J’ai quitté la Guinée, le 27 juillet. Je devrais participer à beaucoup d’activités au niveau international, particulièrement aux États Unis et en Suisse(…) Cette menace, elle existe, mais rassurez-vous que ce qu’on a vécu au temps d’Alpha Condé nous a amené ceux qui connaissent le rôle que j’ai joué particulièrement je ne suis pas nature à fuir de mes responsabilités. Ce n’est pas parce qu’un régime serait intéressé à faire taire les voix discordantes que je vais m’éclipser», a t-il martelé.

Camara Mamadouba

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