Alseny Sall sur la mise en chômage technique de plus de 70% des employés d’Hadafo médias: “C’est tout simplement très triste et regrettable de voir qu’on en arrive là”.

Dans un communiqué largement diffusé dans la presse hier mardi, 06 mars 2024, la Direction générale du groupe Hadafo médias a annoncé la mise en chômage technique de plus de 70% de ses employés pour une durée de 3 mois. Les responsables de ce média très suivi au pays motivent cette décision par plusieurs difficultés auxquelles ce groupe fait face depuis près de 4 mois. Il s’agit notamment,le brouillage de ses ondes et le retrait de sa télévision sur Canal+ et Startimes.

Régissant sur cette actualité chez nos confrères de la radio Nostalgie Guinée dans l’émission «Africa 2015», Alseny Sall, chargé de communication de l’Organisation Guinéenne de Défense de Droit de l’Homme (OGDH), déplore cette situation et exhorte les autorités de la transition à préserver les emplois.

“C’est tout simplement très triste et regrettable de voir qu’on en arrive là finalement. Mais, cette situation n’est pas une surprise pour nous, parce que depuis le mois de novembre, nous n’avons cessé d’interpeller les autorités sur la nécessité de travailler à la préservation des emplois. Autant plus que nous sommes dans un pays où on ne crée pas de l’emploi. Lorsque l’État ne crée pas les conditions pour la création de l’emploi, son rôle régalien, c’est de travailler à la persévération des emplois qui existent et c’est très regrettable de voir que ces entreprises en arrivent là parce qu’elles sont la plupart au bout et elles ne parviennent plus à supporter le travail minimum”, a t-il déploré.

Poursuivant, cet activiste des droits de l’homme appelle les hommes de médias à continuer la lutte jusqu’à la libération effective des ondes.

“…Il faut continuer à lutter auprès des autorités pour que les médias soient libérés parce que c’est que nous recherchons. La libération des médias permettra à ce que ces travailleurs reviennent exercer leur métier dans le respect des règles d’éthique et de déontologie ”, a t-il indiqué.