Arrêt des coups d’État en Afrique: “Ce que nous proposons, c’est de reconsidérer leur rôle et donner un rôle dans la constitution, comme une institution de dernier”, Bogola Haba.
L’irruption de l’armée dans le pouvoir politique devient de plus en plus récurrente en Afrique de l’Ouest. Après le Mali, la Guinée, le Burkina, c’est le président Nigérien, Mohamed Bazoum qui vient d’être renversé par un groupe de militaires.
Si cette montée en puissance des coups d’État dans la sous-région constitue pour certains comme une menace sérieuse pour l’avenir de la démocratie en Afrique, d’autres pensent d’ors et déjà qu’il faut nécessairement consacrer une place à l’armée dans nos Constitutions pour qu’elle soit le dernier recours en cas de tripatouillage de la constitution par certains chefs d’État véreux. C’est le cas du coordinateur du Front national pour la défense de la transition, Bogola Haba.
“Nous demandons à ce qu’on ré-démocratise de l’Afrique. Dans cette ré-démocratisation de l’Afrique, il y a des aspects qui ont été oubliés quand on a fait la conférence de Beaune. On a minimisé le rôle de l’armée dans la démocratie. Quand vous citez les institutions de la République, l’armée n’est pas prise en compte.On les a dit qu’il faut rester dans les casernes,ils sont neutres. Ils ne sont formés pour diriger le pays, alors que ce sont eux qui sont les plus patriotes. Parce que non seulement, ils sont formés pour gérer l’État, mais aussi ils consacrent leur vie pour la sauvegarde de la nation. Il n y pas quelqu’un plus républicain que l’armée dans un État. Donc, ce que nous proposons, c’est de reconsidérer leur rôle et donner un rôle dans la démocratie, comme une institution de dernier recours” a t-il suggéré.
Et de proposer: “Lors des débats d’orientation constitutionnel nous avons proposé à ce qu’on crée un conseil supérieur de la sécurité nationale. Ce conseil supérieur de la sécurité nationale sera composé du président de l’assemblée, du chef d’État major de l’armée et du président de la cour suprême. Et que ceux-ci seraient le dernier recours, si un civil s’entête à agressé la démocratie, comme vous avons connu avec Alpha Condé. Et que ça soit ces trois (3) qui décident immédiatement quand il y a un problème et avec une réglementation déterminée. Si c’est 3 mois de vacances du pouvoir ou 3 mois de transition, que cela soit déjà légiféré. Aujourd’hui, il y a un gros vide là-bas” a t-il a regretté sur les ondes de Djoma média dans l’émission les “polémistes”.
Camara Mamadouba
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