Attaque rebelle de l’an 2000, Mamadou Sylla doit-il de l’argent à l’État? “Il l’a fait de façon généreuse”, Elhadj Moussa Solano.
Invité de l’émission“Comprendre Actualité” chez nos confrères de la radio Sabari Fm, la semaine dernière, à l’occasion 23 anniversaire de l’agression rebelles de l’an 2000, Elhadj Moussa Solano, alors ministre de l’intérieur et de la sécurité à l’époque des faits, a levé un coin de voile sur cette histoire tragique de la Guinée, notamment l’apport du richissime homme d’affaires, Elhadj Mamadou Sylla dans cette guerre qui a fait de 3 000 victimes dans le pays.
Alors qu’Elhadj Mamadou Sylla continuer clamer haut et fort que l’État guinéen lui doit de l’argent pour le financement qu’il a fait pour l’achat des armes, El Hadj Moussa Solano a indiqué que l’homme d’affaire s’est engagé auprès de l’État pour booster hors de nos frontières les rebelles de façon généreuse.
“Nous avons d’abord analysé la situation, nous avons vu qu’il était difficile d’aller à bout de cette rébellion si on ne trouvait pas de stratégique conséquente. Il fallait voir concrètement qu’est-ce qu’on allait faire. Il fallait donc créer des comités villageois de défense, c’est ce que nous avons fait. Nous avons donc confié à ces comités villageois de défense des armes, c’est-à-dire les fusils de chasse et des munitions pour qu’ils se défendent parce que les rebelles qui venaient, décidément venaient pour enlever des vies. Nous avons essayé d’armer ces comités et Mamadou Sylla a été très généreux. Il a dit, dans cette preuve, je ne je peux pas me mettre à l’écart, j’accompagne le pays et le gouvernement et je le fais de façon généreuse. Il l’a fait, il fait venir les armes, nous avons donné aux gens et ça été quelque de chose dans la réduction de la rébellion” a expliqué l’ancien président du PUP.
Et poursuivre: “Quand que les rebelles ont su que les jeunes gens ont des armes et qu’ils pouvaient les éliminer aussi, ils ont cru que la capacité d’élimination n’était pas seulement à leur niveau. Ce n’était plus une maîtrise qui leur étaient reconnus seuls. Nous aussi, nous étions capables maintenant à travers nos jeunes de pouvoir faire la réplique. Et c’est que nous avons fait sur toute la ligne frontière de la Base côte jusqu’en Forêt. Voilà Mamadou Sylla, s’il dit que l’État lui doit, ça je ne peux pas complètement savoir parce que ce sont des questions de compatibilité. C’est un engagement qu’il a pris pour son pays, je le sais. Maintenant, jusqu’à hauteur de combien, ça je ne saurais le dire parce que ce sont choses de compatibilité. Ce n’est pas venu d’un trait, c’est venu au compte goutte. À chaque fois qu’on avait besoin des armes, il nous livrait. Donc voilà la situation et nous devons saluer Mamadou pour cet acte”, a t-il martelé.
Camara Mamadouba
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