Bah Oury:« Abandonner la CRIEF, ce serait abandonné la Guinée et l’avenir sera particulièrement sombre».
Pour donner la chance au dialogue inclusif en Guinée, beaucoup d’observateurs estiment aujourd’hui que la CRIEF doit abandonner des poursuites judiciaires contre les leaders politiques qui sont incarcérés à la maison centrale de Conakry pour des faits de détournement.
Invité de l’émission «On refait le monde» de Djoma médias de ce vendredi, 05 août 2022, le président de l’UDRG, Bah Oury pense que la Cour de Répression des Infractions Économiques et Financière doit continuer à traquer les prédateurs de l’économie Guinéenne.
L’action qui légitime le CNRD aujourd’hui, c’est la volonté de moraliser la gestion publique. Et si on pousse un peu plus loin analyse, l’action de la CRIEF, elle est fondamentale, c’est une rupture. Ce n’est pas simplement un processus judiciaire, c’est un processus qui va delà même de ce qui est dit. C’est un processus éminemment politique. C’est le système néo-patrimonial qui, pour la première fois en Guinée et en but avec un processus de volonté d’éradication. Et ça, c’est l’avenir qui est en jeu. Laisser l’action de la CRIEF comme ça, c’est de plomber l’avenir de la Guinée et ce tout qui est arrivé durant les six (6) décennies précédentes va continuer de plus belle. Et nous allons sombrer comme les autres pays et le pays sera ingouvernable. Rectifier cela, en temps engager le processus judiciaire de clarification, de moralisation, en temps faire un travail politique et sociologique pour cerner de très près les causes des différents dysfonctionnements pour avoir des éléments de propositions, de pistes de solutions. Parce qu’il y a beaucoup de choses qui n’ont jamais été faites et ensuite, politiquement, il faut expliquer à la population: qu’est-ce qu’on est entrain de faire. Est-ce qu’on fait des choses pour régler des comptes à X ou à Y?Est-ce qu’on fait ça pour donner une chance à l’avenir, pour permettre à la Guinée de rebondir?»
Camara M