Bah Oury:« Il n y a aucune raison de manifester dans le contexte actuel»
Le président de l’UDRG, Bah Oury s’est prononcé sur la série de manifestations annoncée par le Front National pour la Défense de la Constitution pour exiger à la junte au pouvoir en Guinée, l’ouverture d’un cadre de dialogue inclusif pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel.
Invité de l’émission «1 heure pour convaincre» de la RTG , le leader de l’UDRG a laissé entendre que si l’objectif du FNDC en organisant des manifestations est d’amener les autorités de la transition à ouvrir un cadre de dialogue, le mouvement anti 3ème mandat d’Alpha Condé n’a aucune raison de manifester.
«Fondamentalement, si tel est le cas, il n y a aucune raison de manifester dans le contexte actuel. Parce que le fait de manifester est contre productif par rapport à la nécessité d’organiser le dialogue. Mais si vous continuez à exacerber une tension permanente, le risque c’est la radicalisation des deux bords et la radicalisation des deux bords n’est pas dans l’intérêt de la Guinée. Et donc, celui qui prend l’initiative de prendre des actions susceptibles d’amener une radicalisation, c’est lui qui doit faire preuve de responsabilité et de retenue.Un gouvernement de transition, c’est le gouvernement qui, en principe doit être le gouvernement de tout le monde, il ne doit pas y avoir d’opposition, il ne doit y avoir de mouvance. La résolution des problèmes doit se faire par la concertation parce que l’objectif est limité et précis et il faut qu’ensemble nous parvenions à avancer» a t-il déclaré avant de renchérir:
«Maintenant, ceux qui disent qu’il faut coûte que coûte ce que nous voulons que ça soit, moi je ne suis pas d’abord, ça c’est anti-démocratique. Par rapport à la nécessité de dire qu’il faut accélérer la transition n’importe comment, mais est-ce qu’ils se sont posés la question pourquoi on a échoué en 2009-2010? Le recul historique amène à éviter de répéter les mêmes erreurs. Mais si on nous ramène le débat que nous avons eu 2009-2010, on risque sauter sur les étapes essentielles de cette transition. On a perdu 11 ans de fête. Je pense que ceux qui disent qu’il faut accélérer n’importe comment, ils sont dans l’erreur et ils ne sont pas dans le droit. Et une organisation de la société civile n’a pas à prendre parti par rapport au positionnement politique exprimé par les différents bords politiques. Il faut que le périmètre de son intervention soit bien précis. La question de la constitution de 2010 qui a mobilisé une frange importante de la société, c’était une question qui allait au-delà des partis politiques. Et donc, c’était normal que nous tous nous nous retrouvions au sein d’une plate-forme avec les organisations de la société civile, les partis politiques pour s’opposer à la modification constitutionnelle» a martelé l’ancien vice-président de l’UFDG.
Camara Mamadouba
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