Bella Bah: “Le ministère de la fonction publique fait honte à la Guinée”.
Bella Bah, activiste de la société civile guinéenne s’est prononcé ce mardi, 04 juin 2024 sur le déroulement du concours de recrutement à la fonction publique.
Alors que plusieurs candidats se plaignent de la mauvaise organisations de ce concours liée notamment, à la connexion et d’autres difficultés, cet activiste déplore l’incapacité de l’État guinéen d’organiser un concours digne de nom.
“Le ministère de la fonction publique fait honte à la Guinée. On est incapable d’organiser un concours à la fonction publique. C’est extrêmement grave par rapport à ce que l’État guinéen représente. Ça veut dire qu’on n’est incapable de choisir des compétences par rapport à nos besoins qui sont là. Donc, vous voyez les chiffres 10 000 postes pour plus 140 000 candidatures, c’est trop. Ça veut dire tout simplement aujourd’hui qu’il faut questionner notre système éducatif, il faut questionner le rôle de l’État guinéen. Parce que tout cela explique que notre capacité d’absorber nos produits est très faible, mais delà, notre capacité de créer des entreprises est très faible et que l’État guinéen ne fait absolument rien pour encourager les PME”, a t-il martelé.
Poursuivant, Bela Bah soutient que l’État guinéen a initié ce concours de recrutement pour charmer les jeunes guinéens afin que ceux-ci soutiennent un éventuel glissement de la transition.
«C’est vraiment regrettable qu’on soit incapable d’organiser un concours à la fonction publique sans que cela ne puisse créer assez de problèmes. On a recruté on ne sait pas sur quelle base une société qui a amené des tablettes où il y a des connexions ne marchent pas. Quand on veut du sérieux, on essaye d’avoir de la transparence dans les actions publiques. On aurait cru qu’à l’arrivée d’un jeune comme François Bourouno,il allait exprimer un certain leadership, mais la vérité c’est qu’aucun ministre ne décide. Tout est décidé par un petit clan qui est autour de Doumbouya à la présidence et qui essaye de tromper les guinéens. Parce qu’aujourd’hui, ce concours, c’est simplement une certaine façon de maquiller pour faire croire qu’ils sont entrain de recruter, tout cela pour justifier un éventuel glissement de la transition que les guinéens n’accepteront pas”, a t-il martelé.