Brouillage de Djoma et Fim: “On a décidé de commencer la désobéissance civile médiatique”

Brouillage de Djoma et Fim: “On a décidé de commencer la désobéissance civile médiatique”

Suite aux brouillages systématiques imposés aux radio Fim Fm et Djoma Fm, une délégation de l’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée(URTELGUI), a été reçue ce mardi, 28 septembre 2023 par les commissaires de la Haute autorité de la communication.

Invité de l’émission «Africa 2015» de la radio Nostalgie-Guinée, Aboubacar Camara, président de l’Union des radiodiffusions et télévisions libres de Guinée(URTELGUI), est revenu sur la quintessence de cette entrevue avec les commissaires de HAC.

“Nous avons décidé depuis hier de rencontrer les commissaires de la HAC de ce mardi autour de la situation qui prévaut à la presse notamment, la presse audiovisuelle privée avec ce brouillage systématique de certaines ondes de radio privée. Donc, il était important pour nous de porter ce message de l’audiovisuel privé à l’endroit des commissaires de la HAC. Nous savons qu’elle (HAC)n’est pas totalement étrangère de ce qui est entrain de passer. C’est-à-dire qu’elle connaît déjà, certainement elle en a attendu, mais il était important, dans un cadre de formel, que l’URTERGUI vienne  officiellement informer la HAC de la situation. Et nous sommes agréablement surpris de constater que depuis hier, la HAC avait déjà diligenté une équipe auprès de l’autorité de régulation des postes et télécommunications, à effet de savoir les contours et les pourtours de ce qui se passe aujourd’hui en terme brouillage de deux radios privées, notamment FIM Fm et Djoma Fm.  Cela a amené à déverser ce qu’on avait dans notre gibecière en terme de concours et en terme de pourtours de tout ce qui se passe”, a t-il indiqué.

Poursuivant, le patron des médias audiovisuels privés guinéens pointe du doigt à l’Autorité de régulation des postes et télécommunications d’être derrière cette restriction imposée à ces deux radios de grande écoute.

“Il y a de cela plus de trois mois que les brouillages sporadiques ont débuté sur des médias. Parce que nous avons des informations comme quoi, à chaque fois qu’un média a une émission de grande écoute, 10 minutes après le début de l’émission, il y a une bonne partie des auditeurs qui appelaient pour dire nous ne recevons plus votre signal et ça se faisait à vice-répétas. Donc, il était important pour nous de mener des enquêtes. Après, les enquêtes nous sommes arrivés à la conclusion finale comme quoi, c’est exactement l’autorisation de régularisation des postes et télécommunications, sans embase est à l’origine. Parce que nous savons aussi et ça aussi, nous pouvons l’affirmer sans aucun risque de nous tromper que, l’ARPT dispose des matériels, dispose de la technique et la technologie lui permettant de dénicher n’importe signal sur le territoire guinéen, 30 minutes seulement après la diffusion du signal. Et aujourd’hui,nous sommes à près de cinq (5) de brouillage des radios privées en Guinée, l’ARPT se permet de dire aux commissaires de la HAC qu’à date elle-même, elle ne connaît pas ce qui est entrain de passer. Je crois que ça doit interpeller tout le monde parce que c’est une question de sécurité nationale”, a t-il dénoncé.

Plus loin, l’ancien Directeur du groupe Gangan a laissé entendre qu’après cette rencontre avec les commissaires de la HAC, si n’est fait, l’URTELGUI va passer à la vitesse supérieure.

“Nous attendons jusqu’à ce soir, la derrière réaction de la HAC pour que demain nous continuons à multiplier nos actions. Il y a déjà un élan de jonction qui doit être fait. L’élan de jonction, c’est quoi? C’est que d’un côté, vous avez le brouillage des ondes, de l’autre côté, vous avez la restriction sur les réseaux sociaux. Donc, les deux on va faire jonction et ça va cette fois-ci, prendre l’ensemble des organisations professionnelles des médias, l’ensemble des organisations de la presse en Guinée. Ça veut dire que dans les prochaines heures, des actions concrètes font être décidées à travers le consortium de ces associations pour commencer à faire le terrain. À l’issue de notre réunion d’aujourd’hui, on a décidé de commencer la désobéissance civile médiatique et cette désobéissance civile médiatique consiste à un traitement de l’information à charge contre les autorités de la transition”, a t-il martelé.

Mohamed Camara

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