Dr Edouard Zoutomou sur le retrait du Mali, du Burkina et du Niger de la CÉDÉAO: “Nous pensons que c’est une mauvaise démarche”

Dr Edouard Zoutomou sur le retrait du Mali, du Burkina et du Niger de la CÉDÉAO: “Nous pensons que c’est une mauvaise démarche”

Le leader du parti UDRP et membre de l’ANAD, Dr Edouard Zoutomou Kpoghomou a réagi ce vendredi, 09 février 2024, sur le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CÉDÉAO(Communauté Économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest).

Selon lui, cette démarche entreprise par ces trois pays de se retirer de l’organisation sous-régionale n’est pas appropriée.

“En ce qui concerne le retrait des trois pays de la CEDEAO, nous avons flétri cette démarche. Nous avons pensé qu’elle n’était pas appropriée”, a t-il déclaré.

Poursuivant, Dr Edouard Zoutomou a souligné que le retrait d’un pays de la CEDEAO obéit à certaines règles.

“Il est vrai que, c’est le droit de ces trois pays de se retirer de la CEDEAO, mais en le faisant, il y a des démarches à suivre. La CEDEAO n’est pas seulement faite pour le Burkina Faso, le Niger et le Mali, c’est fait pour un ensemble de 15 États. Alors, si vous devez quitter, il faudrait effectivement qu’il ait un minimum de bouleversement dans les autres pays qui restent. Or, ces pays ont aujourd’hui des frontières poreuses. Si le retrait peut exacerber les risques sécuritaires, on ne faut pas les laisser partir comme ça, pour dire que je vais vous laisser comme ça et puis le diable va venir vous engloutir. Ça ne peut pas marcher, il y a une démarche. Quand on dit qu’on veut sortir, on sort et mieux, ces pays n’ont pas d’injonction à faire à la CEDEAO parce qu’elle ne les a pas obligés à venir signer des documents. Ils ont signé tous les traités et conventions d’intégration à la CEDEAO. L’État, c’est une continuité. Aujourd’hui, venir dire que nous allons sortir, c’est bien beau, mais nous, nous pensons c’est très risqué. La décision est risquée à partir du moment où, il est certain que les frontières poreuses seront envahies par les mouvements djihâdistes et cela risque de déstabiliser toute la sous-région. Nous, nous pensons que c’est une mauvaise démarche et la CÉDÉAO doit être ferme”, a martelé ce membre de l’ANAD chez nos confrères de la radio Nostalgie Guinée dans l’émission Face à l’info.

Mohamed Camara

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