Dr Ibrahima Sory Diallo, ADC BOC: «Il faut rappeler qu’il y a eu un grand retard dans l’exécution des différents points du chronogramme»

Dr Ibrahima Sory Diallo, ADC BOC: «Il faut rappeler qu’il y a eu un grand retard dans l’exécution des différents points du chronogramme»

Dans une interview téléphonique qu’il accordée à notre rédaction Lerevelateur224.com ce samedi, 1er juillet 2023, le président de l’Alliance ADC BOC, Dr Ibrahima Sory Diallo s’est prononcé sur la conduite de la transition, notamment l’état d’avancement des 24 mois du chronogramme de la transition conclu entre la junte et la CÉDÉAO.

D’entrée de jeu, Dr Ibrahima Sory Diallo reconnaît qu’il y a un grand retard dans l’exécution du chronogramme de la transition.

«Il faut rappeler qu’il y a eu un grand retard dans l’exécution des différents points du chronogramme. C’est ce qui nous a poussé d’aller jusqu’à Abuja pour rencontrer le président de la commission de la CÉDÉAO», a t-il indiqué.

Selon lui, ce retard est dû au fait que, les autorités de transition sont entrain de dérouler le chronogramme de la transition dans une opacité totale.

«Ce retard est dû à quoi? Il faut rappeler au peuple de Guinée.Il y a eu un accord avec la CÉDÉAO et la Guinée par rapport à une durée de transition de 24 mois. Cet accord devrait être accompagné par la mise en place d’un comité de suivi du chronogramme de la transition. Cette commission a été mise en place par le ministère de l’Administration du territoire et de la décentralisation, d’une façon unilatérale parce que la CÉDÉAO n’a été associée.C’est ainsi que lors de visite au niveau de la représentation de la CÉDÉAO en Guinée, on a compris que la CÉDÉAO en tant que telle n’a pas dépêché ces représentants au sein du comité de suivi. Ainsi, nous avons demandé un rendez-vous à la commission pour sortir, discuter avec elle, de la convaincre pour qu’elle puisse accepter, d’amener leurs représentants, malgré qu’il y a eu une décision unilatérale du ministre de l’Administration», a t-il déploré.

Poursuivant, l’ancien député de la 9ème législature regrette que leur démarche a été rejetée par les autorités de la transition.

«C’est ainsi que le président de la commission a accepté votre demande et nous a donné un rendez-vous. Ils nous ont accepté et puis validé notre doléance. On est venu informé les ministères des Affaires étrangères et celui de l’Administration du territoire rapport l’éventuelle arrivée d’une commission de la CÉDÉAO, accompagnée du médiateur. Nous les avons informé et malheureusement, nous avons constaté que le ministère des Affaires étrangères, à travers son ministre a fait un communiqué pour dire que le rendez-vous a été reporté, pour qu’ils puissent connaître l’agenda de la commission. Pour nous, l’agenda était connu parce qu’on a fait un rapport fidèle par rapport à notre mission. Bien que nous ne sommes pas membres du gouvernement, mais nous sommes des acteurs engagés, on ne peut pas laisser seulement le CNRD, gérer cette transition. On doit les aider, s’ils sont bloqués, s’ils ne peuvent pas régler. Quand les citoyens comme nous, nous prenons de nos propres frais qu’on vienne, débloquer une situation,on devrait être félicité. Mais, malheureusement on a constaté que cela a été mal consommé par le ministère des Affaires étrangères, que nous avons regretté. Je pense qu’ils font corriger à la longue, mais nous nous sommes dans un cadre logique d’appui pour que la transition puisse réussir, conformément à accord entre la Guinée et la CÉDÉAO», a t-il regretté.

Plus loin, le président de l’Alliance ADC BOC dira que, vu qu’il y a un grand retard dans l’exécution du chronogramme, il était primordial que la CÉDÉAO soit en Guinée afin de réajuster les différents points du chronogramme.

«Aujourd’hui, il y a un retard de plus de six (6) mois. S’il y a un retard de dix (6) mois, il faut que la CÉDÉAO vienne, réajuster les choses, pour que ce qu’ils ont consommé comme perte de temps, puisse être compensé rapidement à travers les actions. Mais, le budget que le ministère de l’Administration du territoire a présenté lui-même, il sait que le budget n’est pas tenable. On ne peut pas aller avec ce budget. C’est pourquoi, nous avons demandé de la commission de la CÉDÉAO de venir afin qu’on puisse réadapter le budget à travers les activités programmées. Mais, on ne peut pas se lever, à main levée faire un budget qui chiffre environ 600 millions de dollars. C’est un rêve. Il n y pas eu une élection financée à plus de 50 millions de dollars», a t-il martelé.

Camara Mamadouba

611 46 04 10

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