Guinée : le Premier ministre Bah Oury annonce un nouveau dialogue avec un format différent
En Guinée, le Premier ministre, chef du Gouvernement, semble mesurer l’immensité de la tâche qui l’attend, surtout, dans une situation où un dialogue de sourds s’est installé depuis plusieurs mois entre les autorités de la transition et la classe politique. Face à la presse ce vendredi 10 mai 2024, Amadou Oury Bah a annoncé un nouveau dialogue inclusif, mais cette fois-ci, avec un format différent.
Ce dialogue annoncé par le locataire du petit Palais de la colombe, aura un format qui sera revu, pour donner plus d’inclusivité. Dès la semaine prochaine, annonce Amadou Oury Bah, une proposition d’esquisses allant dans ce sens sera faite au Gouvernement.
“Il n’y a pas de dialogue de sourds. Il y a une dynamique de revoir le format, pour que ce qui a été mis en place soit beaucoup plus efficace et inclusif. La semaine prochaine, nous proposerons au gouvernement, des esquisses allant dans ce sens, pour nous permettre dans le contexte actuel où le processus entre dans une phase de mise en œuvre accélérée, d’avoir de manière régulière, des espaces où chacun pourra savoir où est-ce que nous en sommes par rapport aux activités et aux étapes concernant chaque aspect, soit du RAVEC, soit du fichier électoral, soit du code électoral, ainsi de suite”, a annoncé Amadou Oury Bah.
Selon le patron du Gouvernement, le CNRD a appris des transitions passées en République de Guinée. Les erreurs ne seront plus reproduites, a-t-il rassuré. C’est pourquoi, dit-il, en ce qui concerne la durée de la transition, les choses avancent, le processus sera accéléré le plus rapidement que possible.
‘’L’ambition, c’est de jeter les bases, de les consolider, d’utiliser les outils que nous devons pour le retour à l’ordre constitutionnel, dans un environnement de transparence et d’efficacité du processus, pour que les élections qui s’organiseront, soient transparentes, crédibles et non contestables. Nous ambitionnons que ces élections puissent permettre à la Guinée de vivre, pour une première fois, un processus politique achevé, pour s’engager vers d’autres voies de son destin. Lorsqu’on fera ça, dans les années à venir, en l’espace de trois mois, on peut décider d’aller aux élections sans problèmes, parce que les bases qui vont exister seront régulièrement enrichies. Ce n’est donc pas une perte de temps (…).
(…) Nous avons connu des transitions par le passé, nous avons tiré des leçons d’expériences, qui, dans une large mesure, se sont avérées inachevées. Parce qu’après, nous nous sommes retrouvés dans les situations encore beaucoup plus calamiteuses que par le passé. C’est pour cela, que cette transition prend en compte le passé pour faire en sorte qu’on ne fasse les mêmes erreurs’’, a-t-il persisté.