Hamidou Barry sur l’appel des États Unis de proposer un calendrier électoral clair: “Nous sommes dans façon de penser et d’agir de ce diplomate américain”.
En séjour de travail en Guinée, le diplomate américain, Michael Heath, secrétaire-adjoint pour l’Afrique de l’Ouest a, au sortir d’un entretien avec le ministre guinéen des affaires étrangères, hier lundi 29 janvier, appelé les autorités de la transition à proposer«un calendrier électoral clair» pour un retour à l’ordre constitutionnel.
S’exprimant sur cette actualité chez nos confrères de la radio Nostalgie Guinée dans l’émission «Face à l’info» de ce mardi, 30 janvier 2024, le président Parti Citoyen pour la Défense des Intérêts Collectifs salue cette position des États Unis.
Selon Hamidou Barry, à plusieurs mois de la fin du promis dynamique signé entre la junte au pouvoir et la CÉDÉAO, la transition guinéenne est dans une impasse totale.
“Nous sommes dans façon de penser et d’agir de ce diplomate américain. Parce que depuis le 1er janvier 2023, il y a un engagement solennel du premier ministre à l’égard de la CÉDÉAO, pour dire qu’à partir de ce 1er janvier là, le retour à l’ordre constitutionnel est fixé pour 24 mois. Chose dont on a eu à prendre acte et à date, nous sommes à jour quelques heures du mois de février, on a aucune visibilité sur cette transition. Si rien n’est fait, étant donné qu’on a déjà consommé une année et nous sommes vers le deuxième mois de la dernière année, je pense que tout bon guinéen doit s’interroger sur ce que les autorités de la transition veulent ou vers quelle orientation, elles veulent nous conduire”, a t-il dénoncé.
Poursuivant, cet leader politique demande aux autorités de la transition de poser des actes allant dans le sens de rassurer la communauté nationale et internationale quant au respect des engagements pris avec l’institution sous-régionale.
“Les actes palpables et visibles méritent d’être posés pour rassurer les partenaires que nous sommes, pour rassurer la communauté nationale et internationale sur l’engagement que le gouvernement a tenu il y a plus d’une année pour le retour à l’ordre constitutionnel. Il faudrait que le Général accepte d’être en harmonie avec sa conscience, qu’il se rappelle de son discours du 05 septembre où il nous a promis de nous débarrasser de tous les maux dont on a connu par le passé. Je l’interpelle de se remettre en cause pour voir comment est-ce que ce pays peut aller vers un retour à l’ordre constitutionnel. Parce qu’à un moment donné trop c’est trop! On ne peut pas partir de zéro pour continuer à museler cette population qui n’a que trop souffert de la mauvaise gouvernance de ceux qui nous dirigent”, a t-il asséné.