Hamidou Barry sur le retrait des licences à FIM et Cie:“Cela renvoie une mauvaise image de notre pays”.
Le retrait des licences de FIM Fm, de Djoma médias, d’Espace et Sweet FM continue de susciter les réactions au sein des acteurs politiques sociopolitiques.
S’exprimant sur cette actualité chez nos confrères de la radio Nostalgie Guinée dans l’émission «Face à l’info» de ce lundi, 03 juin 2024, Hamidou Barry, président du Parti Citoyen pour la Défense des Intérêts Collectifs (PCDIC), déplore cette décision des autorités de la transition.
“Très honnêtement, c’est avec un certain pincement de cœur que j’exprime par rapport sur ce sujet. J’ai suivi M. Bah Oury sur cette question et croyez-moi, j’ai eu de la peine à lui reconnaître cet homme. Lui qui s’est illustré tout ce temps comme un ami certain et avéré de la presse qui fait aujourd’hui un revirement de 180 degré pour aller dans le raisonnement aussi bas. Je pense que quelque soit le délit commis par un acteur de la presse, le délit reste individuel et non collectif. Aujourd’hui, nous avons une loi qui va vers la dépénalisation des délits de la presse, mais aussi de faire en sorte que lorsqu’il y a délit posé par un journaliste, que ça soit le journaliste qui répond, au lieu de sanctionner toute une entité par rapport à la faute d’un individu. Je pense que l’État mérite revoir cette façon de faire”, a t-il souligné.
Poursuivant, ce leader politique appelle le syndicat des professionnels de la presse de Guinée d’attaquer cette décision devant la cour suprême pour son annulation.
“J’invite le syndicat de la presse d’attaquer cette décision administrative devant la cour suprême pour qu’on puisse l’annuler purement et simplement . Parce que nous sommes dans un État de droit. On ne peut pas mettre des centaines et des centaines de pères de famille au chômage parce qu’un individu a eu à poser un acte contraire à l’éthique et à la déontologie de la conduite de la démocratie dans un pays. Je pense cela est trop dur et trop fait et cela renvoie une mauvaise image de notre pays non seulement au niveau national, mais aussi niveau international. Parce que figurez-vous que ce cette décision risque de nous faire perdre beaucoup de point à l’international”, a t-il martelé.