Hamidou Barry sur le retrait du Mali, du Burkina Faso et du Niger de la CÉDÉAO: “La véritable force de se retirer de la CÉDÉAO dépendrait des futures autorités légales et légitimes”
Le parti du Parti Citoyen pour la Défense des Intérêts Collectifs (PCDIC), a réagi hier mardi, 30 janvier 2024 sur le retrait du Mali, du Burkina Faso et Niger de la CÉDÉAO.
Selon Hamidou Barry, bien que ces trois (3) juntes bénéficient aujourd’hui d’une certaine légalité, mais qu’elles n’ont pas la légitimité requise de se retirer de la CÉDÉAO.
“Il faut analyser cette situation sous deux angles: il y a angle juridique et politique. Et les militaires aujourd’hui sont dans la légalité de gérer leurs pays parce qu’ils ont prêté serment devant les juridictions d’où la légalité. Mais, ils n’ont pas la légitimité encore parce qu’ils ne sont pas élus par le peuple. De par le passé, je critiquais la CÉDÉAO parce qu’elle se résumait en un clan d’anciens retraités qui défendent les causes perdues des dictateurs de ces pays, mais ce n’est pas une raison en soi aujourd’hui que des putschistes qu’on a légalisés, mais qui sont illégitimes peuvent penser se soustraire de cette institution. Je pense qu’à un moment donné, la CÉDÉAO mérite de revoir sa stratégie parce que nous devons aller de la cause à effet. Mais, lorsque nous inversons cette équation, il devient plus difficile de l’a résoudre . Donc, acceptons d’interpeller la conscience collective pour que les uns et les autres puissent revenir à de meilleurs sentiments. Le Colonel Goïta, le capitaine Traoré et le général Tianni, ils sont légaux parce qu’on a légalisé leur putsch, mais ils n’ont pas pas légitimes autant plus qu’ils ne sont pas élus. La véritable force de se retirer de la CÉDÉAO dépendrait des futures autorités légales et légitimes. Mais, lorsque vous êtes légaux, mais vous n’êtes légitimes,vous n’avez pas le pouvoir de soustraire d’une organisation aussi importante que la CÉDÉAO.
Mohamed Camara