Hamidou Barry sur l’exclusion des politiques sur la liste des délégations spéciales:“Prétendre gérer la transition sans les politiques, c’est faussé le débat”

L’exclusion des partis politiques sur la liste des futures délégations spéciales continue de susciter des réactions au sein de la classe politique guinéenne.

Régissant sur cette actualité chez nos confrères de la radio Nostalgie Guinée dans l’émission «Face à l’info» de ce mardi, 30 janvier 2024, Hamidou Barry, président du Parti Citoyen pour la Défense des Intérêts Collectifs(PCDIC), fustige cette démarche du ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation.

Selon lui, le CNRD ne peut pas prétendre gérer la transition en mettant de côté les formations politiques.

“Prétendre gérer la transition sans les politiques, c’est faussé le débat. Parce que la gestion des communes relève des questions purement politiques. Et, nous estimons qu’à un moment donné, on ne peut pas tout donner aux politiques, mais le quota qui doit être alloué aux politiques mérite d’être respecté. Mais, malheureusement nous avons à faire un ministre qui ne se soucie pas, c’est quoi le fondement de la constitution des communes et je pense que cela est extrêmement grave”, a t-il dénoncé.

Poursuivant, le leader du Parti Citoyen pour la Défense des Intérêts Collectifs demande au ministre du ministre Mory de revoir cette façon de faire.

“Certes, aujourd’hui le Colonel Doumbouya est dans sa logique de nous conduire vers un retour à l’ordre constitutionnel. Mais, il faut que le ministre Mory soit un appoint pour lui, pour nous permettre de l’aider à voir comment est-ce que nous allons parfaire ce qui reste à faire pour aller vers un retour à l’ordre constitutionnel. Mais, si vous prenez la composition de cette liste, ils ont pris les représentants des retraités, les représentants de la société civile, des femmes et de la jeunesse, au détriment des partis politiques. Ce qui est extrêmement grave. C’est pour cela que je l’nterpellerais personnellement de revoir cette façon de faire. Parce qu’à un moment donné, conduire une nation ne peut pas aller en excluant les partis politiques”, a t-il martelé.