Interdiction faite aux ministres de sortir du territoire: “Je félicite le CNRD pour avoir pris cette décision”, Kalémodou Yansané

Dans une lettre adressée aux membres du gouvernement, le jeudi 10 octobre 2024, le secrétaire général du gouvernement, Tamba Benoit Kamano, a annoncé l’interruption des missions à l’étranger pour les ministres.

Selon les termes de cette correspondance, tous les ministres actuellement en mission à l’étranger sont sommés de regagner le territoire guinéen immédiatement, à compter de ce jour et jusqu’au 31 décembre 2024. « Aucune sortie du territoire national ne sera admise, sauf accord exceptionnel du chef de l’Etat ».

Évoquant cette mesure du CNRD en marge à l’assemblée générale tenue ce samedi 12 octobre 2024, à la Minière dans la commune de Dixinn, Kalémodou Yansané, l’un des vice-présidents de l’UFDG salue cette décision du président de la transition.

Selon lui, le CNRD s’est rendu compte que même pour aller acheter un cahier, il faut que certains ministres se déplacent.

“Pour une fois, je félicite le CNRD pour avoir pris cette décision. Qu’on ait pitié de nos caisses, qu’on respecte nos ressources. Qu’on limite un peu la dépense inutile. Pour une fois, je suis d’accord sur la mesure. Mais on n’avait même pas besoin de faire de cela un communiqué. Parce que quelle que soit la force d’un ministre, pour qu’il fasse un déplacement, il faut qu’il y ait un ordre de mission signé sinon le ministre ne sort pas. Mais, si le ministre à un ordre de mission, l’autorisant à sortir, vous ne pouvez pas lui dire qu’il a tort. C’est celui qui l’a autorisé à sortir qui est responsable de sa sortie” a t-il souligné.

Et de poursuivre: “Dans un passé récent, nous avons connu les jeux olympiques, la délégation officielle, son nombre était plus élevé que les athlètes. On est venu avec zéro médaille. Donc, je souhaite que cette mesure soit respectée. Je ne sais même pas pourquoi on a mis le 31 décembre 2024. Est-ce que le 31 décembre va mettre fin, donc, définitivement à la transition ? Ce que nous souhaitons vivement, que d’ici là, qu’il y ait des élections, et qu’enfin, notre président soit retourné dans le siège qui le revenait depuis 2010” , a-t-il indiqué.