La non prise en compte des 30% de femmes dans le gouvernement Bah Oury: “C’est une désolation”, Aissata Camara Vice-coordinatrice de MAOG.
La non prise en compte des 30% de femmes dans le gouvernement Bah Oury continue de susciter des réactions au sein de la gente féminine.
Prenant part au point de presse de la Convergence des Acteurs socio-politique engagés dans le cadre de dialogue ce mardi, 19 mars 2024, à Yimbaya dans la commune de Matoto, Aïssata Camara, Vice-coordinatrice MAOG s’est insurgée contre le non respect des engagements pris par le premier ministre Oury qui a portant promis à Kindia à l’occasion de la fête internationale des femmes que les 30% de son gouvernement seront des femmes.
“Je pense qu’il n y a pas eu de cohérence entre ce qui a été dit par le premier ministre et qui a été fait. Si vous vous rappelez, le 8 mars dernier, le premier ministre a dit à Kindia que le prochain gouvernement sera 30% de femmes. On a trouvé que c’est insignifiant parce que les femmes constituent aujourd’hui plus de la moitié de la population. Il y a beaucoup de femmes qui sont compétentes, il y a beaucoup de femmes qui ont fait des hautes études et qui peuvent occuper les hautes fonctions. On a dit d’accord puisqu’il a dit 30%, on va essayer de voir, si qu’il va réellement le faire. Mais, malheureusement, après la nomination des membres du gouvernement, on a constaté que cela n’a pas été fait. C’est une désolation pour nous. On aurait souhaité que même si on n’aurait pas eu plus de 30%, mais au moins qu’il respecte ce qu’il a dit”, a t-elle déploré.
Poursuivant, la vice-coordinatrice de la maison des associations et ONG de Guinée, demande au nouveau locataire du palais de la colombe, de revenir sur sa décision.
“La Guinée a ratifié beaucoup de conventions faisant la promotion de la femme. Avant le coup d’État, les 30% étaient respectés, on pensait que plus les années passent, plus le nombre allait augmenter. Mais, malheureusement, on est entrain de constater, plus les années passent, plus on est entrain de régresser. Donc, c’est une désolation et nous pensons que le premier ministre doit revenir sur sa décision, ne serait-ce que pour respecter ce qu’il a dit à Kindia”, a t-elle indiqué.