Laye Sekou (DG EDG) : « Le délestage n’existe pas à Conakry depuis qu’on a le complexe Kaleta-Souapiti »

Laye Sekou (DG EDG) : « Le délestage n’existe pas à Conakry depuis qu’on a le complexe Kaleta-Souapiti »

C’est une déclaration faite par le patron de l’entreprise Electricité de Guinée (EDG) lors de la conférence qu’il a organisé à son siège ce lundi 10 avril 2023.

Laye Sekou Camara est formel, « il n’y a pas délestage à Conakry » depuis que les barrages Kaleta et Souapiti ont été construits.

« Je veux que vous sachiez qu’il n’y a pas délestage à Conakry. Le délestage n’existe pas à Conakry depuis qu’on a le complexe Kaleta-Souapiti. On ne parle plus de délestage parce que nous avons suffisamment de production pour alimenter la capitale. Mais n’oubliez pas, même si on ne connait plus de délestage aujourd’hui à Conakry, si on n’investit pas dans la production d’ici à 2025 et 2026, la production que nous avons aujourd’hui va aussi diminuer et on risque de retomber dans le délestage à Conakry », a-t-il lancé face à la presse.

Mais « cela n’est pas le souhait du ministère de l’énergie aujourd’hui », ajoute le directeur général de la société EDG.

Et pour éviter une situation de délestage futur, Laye Sekou Camara annonce ce qui est en train d’être fait par son entreprise.

« Nous avons le projet sur le fleuve Konkouré qu’on appelle Amaria qui fait une puissance de 300mégawatt. Cette puissance viendra s’ajouter à l’ensemble de la puissance qu’on a déjà, c’est-à-dire Souapiti-Kaléta qui nous fait 690 mégawatt. De notre côté, nous sommes en train de travailler sur l’amélioration du système Samou. Le système Samou, ce sont les barrages existants. Nous sommes en train de faire des travaux pour améliorer le rendement de ce système parce que la durée de vie d’un barrage, c’est 50 ans. Après 50 ans, il faut la rénover. Grande chute est donc entrée dans cette phase de rénovation et au mois de juillet prochain, nous allons avoir deux groupes au niveau de la grande chute. Au niveau de Donkea, nous venons de signer un contrat pour la rénovation complète de Donkea qui est une centrale d’une puissance pas grande (15 mégawatts) mais va être rénovée pour revenir dans le portefeuille. Garafiri qui est une centrale qui a été mise en service en 1997, n’a pas connue de grands travaux. Nous sommes donc en train de négocier avec des entreprises pour avoir de grands travaux sur cette centrale afin qu’elle soit disponible. Sinon à date, elle fonctionne correctement. Nous venons de signer un contrat avec une entreprise américaine au niveau de Boké qui va installer une puissance de 1000 mégawatt en gaz LNJ. Cette puissance va servir à nos entreprises minières d’aller à la production de l’alumine comme cela est prévu par le gouvernement. Cette centrale va servir uniquement à la production de l’alumine. Cependant, nous avons dans ce contrat-là aussi, un accord qui permet de rétrocéder une partie de cette énergie à EDG pour accroitre sa production. La recherche qu’on a aujourd’hui, c’est la réduction du coût du kilowattheure. 80% aujourd’hui de l’achat d’énergie sont dus au niveau de l’hydraulique. Chaque année, le prix augmente. Vu le niveau de production aujourd’hui, on peut dire Dieu merci parce que nous n’avons pas l’ensemble du pays interconnecté ».

Aussi, fait savoir le premier responsable d’EDG, il y a des réseaux de transport qui manquent en Guinée.

« L’un des gros problèmes de Souapiti-Kaleta, c’est le problème de transport. C’est quoi le problème de transport : c’est qu’on a les 690 mégawatts de Souapiti qui devrait être évacué mais on n’y arrive pas parce que les lignes de transport construites pour venir à Conakry, ne peuvent pas supporter pour envoyer toute la production du complexe Souapiti-Kaléta. », a-t-il fait remarquer.

 

Mosaiqueguinee.com

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