Manif à Kankan: le ministre Charles Wright annonce des poursuites judiciaires contre les organisateurs.
Alors que tous les mouvements de soutien en faveur du CNRD et de son président le colonel Mamadi Doumbouya ont été interdits sur toute l’étendue du territoire, un groupe de jeunes partisans et sympathisants du chef de l’Etat, ont pris d’assaut hier dimanche, les rues de Kankan pour dit-on soutenir les actions du président de la transition.
Au lendemain de cette manifestation en faveur du président de la transition, le ministre de la justice annonce des poursuites judiciaires contre les organisateurs.
“Lorsque vous avez dit qu’il y a des manifestations à Kankan, j’étais très formel que ça soit des manifestations pour soutenir tel ou tel,le principe chez moi est très clair. Toute manifestation non autorisée sur la voie publique tel que résultant des dispositions légales des articles 621, 622, 623 et 624, feront l’objet de poursuites judiciaires. J’ai appelé le procureur général pour lui poser la seule question: est-ce qu’il y a des manifestations au niveau de Kankan? Il me dit Monsieur le ministre, je viens de l’apprendre sur les antennes, je vais appeler le maire et le préfet pour que je puisse vous remonter les informations. Parce que dans notre politique pénale, il n y pas deux guinéens, il n y pas deux Guinée, il n y pas deux positions diamétralement opposées. Ce n’est pas possible et ça ne sera pas possible. La conformité et la légalité de tous devant la loi doit s’affirmer”a t-il indiqué.
Et de poursuivre: “J’ai dit au procureur s’il est établi parce qu’il faut faire la part des choses. Il y a ce qu’on appelle la réunion publique, il y a qu’on appelle les cortèges et les marches. Les cortèges et les marches, l’article 621 du code est très clair: doivent faire l’objet de déclarations publiques préalables, les réunions publiques, les cortèges et défilés et d’une façon générale, les manifestations politiques sur les voies et lieux publics. Mais, il y a eu des exceptions, on dit sont dispersés de cette déclaration, les sorties sur les voies publique conforme aux usages locaux notamment, les cérémonies religieuses, sorties culturelles, artistiques et traditionnelles. Si ce n’est pas dans ce cadre là, pas de manifestation de soutien au président de la République, il n’est pas là pour ça. Le président était très clair, il ne faut pas créer l’amalgame dans la tête du guinéen, le président ne peut pas dire une chose et que sur le terrain le contraire se fasse. Si c’est établi que c’est une cortège, une réunion sur la voie publique qui ne sont exemptes de la déclaration préalable, j’ai instruit le procureur général d’engager des poursuites judiciaires contre les organisateurs et toute personne liée à ça. Que personne ne sorte pour dire qu’on soutient le président, on est ceci, on est cela. Nous ne sommes pas des politiques, nous ne sommes pas des campagnes”, a t-il martelé sur les ondes de la radio Fim Fim dans l’émission Mirador.
Camara Mamadouba
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