Mines/Géologies : les rôles et obligations du Laboratoire National de la géologie au centre d’un debat

Mines/Géologies : les rôles et obligations du Laboratoire National de la géologie au centre d’un debat

Ce lundi 10 Juillet 2023, le ministère des mines et de la géologie à travers la Direction générale du Laboratoire National de la géologie a procédé au lancement de l’atelier de présentation autour des rôles et obligations du laboratoire national de la géologie.

Présidé par le premier ministre chef du gouvernement, Dr Bernard Goumou, l’objectif de cet atelier est de ramener le gouvernement à prendre une décision vis à vis des partenaires.

Dans son allocution, Odia Magassouba directrice générale du Laboratoire National de la géologie a affirmé que la vocation de cet atelier ne consiste pas à chasser les partenaires, mais plutôt de respecter les règles et les articles du code minier. Elle a ensuite fait savoir que des analyses ne devront pas être faites ailleurs si ce n’est pas en Guinée.

« Ce code minier, c’est comme une boussole qui est là pour nous orientés tous étant des partenaires. Si hier, on pouvait accepté de faire sortir nos minières pour des analyses, aujourd’hui ont doit mettre fin à cela », a fait savoir.

Et d’ajouter :  «cette sortie est vraiment une perte pour l’Etat, mais elle n’est pas seulement l’argent. Il faut comprendre que l’Etat est dans une position de faiblesse pour négocier quelques choses avec des investisseurs qui connaissent mieux le sous-sol guinéen que l’Etat lui-même.Lorsqu’un investisseur vient en Guinée, tant qu’il envoie l’échantillon à l’extérieur pour les analyses, il connaîtra mieux la composition de l’échantillon, alors tout ce qui est à côté comme alliage ne fera pas profitable pour l’État. Donc connaître,la qualité de notre sous-sol doit être aujourd’hui une priorité pour l’Etat guinéen et cela doit vraiment être matérialisée sur le terrain ».

Pour la directrice générale du Laboratoire National les sociétés évaluent pour ne pas payer beaucoup. Mais quand c’est l’Etat qui évalue, l’Etat donne la valeur exacte pour que nos mines soient aussi payé en fonction de valeur marchande. Donc c’est le premier volet qu’on recherché dans cet atelier et de l’autre côté, nous rassurons les partenaires qu’on lui ferra pas vraiment dû tord, mais plutôt nous sommes là pour eux et ça va leur aidé aussi de diminuer en dépense.

Pour terminer ces propos, madame la directrice générale demande aux gouvernements de la transition à travers le premier ministre, Dr Bernard Goumou chef du gouvernement pour qu’il y’ai une décision gouvernementale pour rappeler les sociétés minières à l’ordre.

» Nous voulons qu’après cet atelier, qu’ils prennent une décision gouvernemental, celui de faire un rappel à des sociétés minières pour le respect du code. Aujourd’hui, ce que nous analysons, c’est de la bauxite, le fer, les hydrocarbures, mais étant un pays minerai, nous n’allons pas seulement focaliser notre travail sur la bauxite. La bauxite en quantité elle est vraiment importante, mais en monnaie monétaire, c’est l’or qui est plus importé », a-t-elle précisé.

Pour la part du gouvernement guinéen, cette démarche du Laboratoire national de la géologie constitue sans nul doute le succès qui couronne les réformes engagées par le département des Mines.

Le ministre des Mines et de la Géologie, Moussa Magassouba a dit que la Guinée n’avait pas de laboratoire national des mines capable de déterminer la quantité de sa bauxite exportée.La donne a changé depuis l’arrivée du CNRD au pouvoir. Le ministre Magassouba a assuré que la Guinée a réussi à doter ce laboratoire d’équipements de dernière génération.

« Malheureusement, c’est le premier jour sinon on devrait faire cette présentation au Laboratoire national de la géologie pour permettre à Monsieur le premier ministre, mes collègues membres du gouvernement et les hauts cadres de voir ces équipements dont on parle. Ce sont des équipes de pointe. Vous ne trouverez nulle part ailleurs ce que nous avons ici en termes de modernité », en s’adressant au Premier ministre, aux membres du gouvernement et à toute l’assistance.

Cette révolution que connait le Laboratoire national de la géologie est aussi le résultat de la célérité avec laquelle le ministère de l’Economie a fait face à la requête sur du département des mines. « Excellent Monsieur le Premier ministre, votre gouvernement doit se féliciter d’une chose. Comme madame la directrice vient de dire, le secteur minier est en train de se redynamiser. La part qui revient à l’Etat est en train d’être acquise », a t-

Avant d’ajouter que cet atelier à deux objectifs. Le premier consiste à présenter le Laboratoire national de la géologie à l’opinion nationale et internationale. « Pour la plupart cette édifice est peu ou mal connu. Mais en réalité il n’y a pas de secteur minier sans laboratoire national de la géologie qui permet d’analyser les échantillons et déterminer la qualité. Aujourd’hui aucun bateau minéralier ne sort du territoire national sans que la quantité ne soit déterminée. Cela est une fierté au niveau national.»

Vu l’importance du rôle que joue le laboratoire national de la géologie, le ministre a formulé une doléance auprès du Premier ministre. « Le Laboratoire national de la géologie joue un grand rôle dans la mobilisation des recettes minières. Aujourd’hui le laboratoire dont madame la directrice parle à une capacité très limitée et ne peut canaliser qu’une centaine d’échantillons tandis que la Guinée a besoin d’un laboratoire de standing international qui peut canaliser jusqu’à 1000 échantillons par jour », a t-il souligné.

Présidant cette cérémonie d’ouverture, le Chef du gouvernement Dr Bernard Goumou a réaffirmé la détermination du Président de la République et de son gouvernement à doter la Guinée des outils et normes permettant de connaître la quantité et la qualité extraite de ses ressources minières.

Pour lui, il est paradoxal que la Guinée soit qualifiée de scandale géologique alors que c’est au mois de juillet de cette année qu’elle a quitté le statut de pays à faible revenu pour pays à revenu intermédiaire.

« A la prise du pouvoir le 5 septembre, on ne savait pas exactement la quantité de bauxite non seulement extraite, mais également exporté. Si on ne connait pas la quantité ce n’est pas la peine de connaitre les différentes teneurs et la composante de ce minerai », dit le Premier ministre à titre illustratif.

Sur ce, il a réitéré l’engagement de son gouvernement pour le développement du secteur minier guinéen qui constitue l’un des piliers de l’économie du pays.

À noter que durant ces deux jours, les panélistes tiendront des exposées sur les thèmes qui sont : l’obligation liée à l’analyse des échantillons par le laboratoire national de la géologie, l’analyse des conditions d’exercice des Laboratoires sous-traitant en Guinée et l’analyse d’impact fait par le Laboratoire national sur les recettes minières, la place du laboratoire national de la géologie dans le cadrage prix de référence de la bauxite, la place du laboratoire national dans le calcul des taxes minières, place du laboratoire national dans l’industrie minière et la place du laboratoire national comme interface entre l’Etat et les société minières.

Ibrahima Limbita Camara

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