Ousmane Gaoual Diallo : ‘’Aucun responsable politique n’est poussé à l’exil’’
Dans une interview sur les ondes de RFI, ce jeudi 9 janvier, Ousmane Gaoual Diallo, ministre des transports et porte-parole du gouvernement, a tenu à clarifier la position des autorités sur la condamnation d’Aliou Bah, président du parti MoDeL, à deux ans de prison pour offense et diffamation contre le chef de l’Etat.
Pour le porte-parole du gouvernement, il est primordial de distinguer entre critique légitime et diffamation.
’Il faut faire la distinction entre la critique, la diffamation, parce que la diffamation est sanctionnée pénalement, alors que la critique elle, est acceptée dans les démocraties en construction que nous essayons de faire dans nos pays. Donc, il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exil’’, a-t-il affirmé.
Poursuivant, il rejette également l’idée selon laquelle, les autorités chercheraient à museler les opposants ou à pousser certains acteurs politiques à l’exil. ‘’Il ne faut pas considérer que ce soit une volonté des autorités de museler ou de pousser à l’exil’’.
Plu loin, il a également souligné que la condamnation d’Aliou Bah s’inscrit dans un processus judiciaire en cours et qu’il ne souhaitait pas commenter une affaire pendante devant la justice. Toutefois, il a exprimé l’espoir que la situation pourrait évoluer.
‘’J’ose espérer qu’ils seront plus cléments à l’étape suivante. Oui, parce que les avocats font appel. Donc, j’ose espérer qu’ils seront cléments et que cela va amener aussi à développer des discours plus apaisants pour faire en sorte que le vivre ensemble dans notre pays soit quelque chose d’important pour chaque acteur’’, a-t-il argué.
En ce qui concerne les cas de figures politiques comme Cellou Dalein Diallo ou Sidya Touré, souvent considérés comme étant en exil, Ousmane Gaoual Diallo a réfuté cette perception.
‘’D’abord, je ne vois pas pourquoi Cellou et Sidya, comme vous les citez, se considèrent comme étant en exil, puisque personne ne les a mis en exil. Sidya, par exemple, ne fait l’objet d’aucune poursuite dans son pays et n’est pas interdit de revenir’’, a-t-il déclaré.
Le ministre a également insisté sur le fait que les partis politiques, y compris ceux dirigés par ces figures, continuent de fonctionner en Guinée.
‘’Les partis politiques qu’ils président, organisent des activités hebdomadaires tous les samedis et se livrent à des critiques souvent très sévères contre les autorités, et leurs sièges n’ont pas fait l’objet de fermeture. Moi, je rappelle ici que, sous le régime d’Alpha Condé, le siège de l’UFDG avait fait l’objet de fermeture pendant plus d’un an. Je ne vois pas pourquoi ils considèrent que l’alternative qu’ils proposent est l’exil ou le silence, ce qui n’est pas du tout la réalité de la situation de notre pays’’, a-t-il réfuté.