Ousmane Gaoual Diallo: « on ne peut pas faire toutes les élections en 2025 »

Ousmane Gaoual Diallo: « on ne peut pas faire toutes les élections en 2025 »

Dans son adresse à la nation le 31 décembre dernier, le président de la transition, le Général Mamadi Doumbouya, a affirmé que l’année 2025 serait celle des élections, mettant ainsi fin à la transition qu’il dirige depuis septembre 2021. Cependant, ce mercredi, 29 janvier, le ministre porte-parole (Pp) du gouvernement a annoncé que toutes les élections ne pourront pas se tenir durant l’année en cours.

Selon Ousmane Gaoual Diallo, plusieurs facteurs influencent ce calendrier, notamment l’établissement d’un fichier électoral sain, qui découlera du recensement en cours réalisé par les agents du RAVEC.

« Est-ce que l’année 2025 sera une année où toutes les élections vont avoir lieu ? Je pense que c’est non, c’est impossible. Ce qui va se faire dans un premier temps et sur instruction du chef de l’État avant la fin du premier semestre, c’est l’élection référendaire. 

Pour ça, il faut un cadre spécifique. Comme vous le savez, pour le référendum, il faut une loi spécifique qui va organiser le référendum. Le fichier qui va être utilisé, c’est le fichier qui est actuellement en cours de construction, qui sera issu du RAVEC. 

Cela ne fait l’objet d’aucun doute. C’est pour ça que nous invitons nos concitoyens à accorder une importance particulière à leur enrôlement, qui est actuellement en cours. Il faut se faire enrôler. 

Tout le monde va être recensé et on va extraire de cette liste générale la liste électorale. C’est ce qui va se passer et donc nous encourageons les organisations de la société civile, les acteurs politiques, les partis, à faire une campagne pour que les Guinéens s’intéressent à cette activité”, dit-il.

 

Les acteurs politiques, qui s’attendaient à voir le CNRD quitter le pouvoir d’ici fin 2025, devront encore patienter. D’après Ousmane Gaoual Diallo, la transition pourrait se prolonger jusqu’en 2026, année où devait s’achever le troisième mandat de l’ancien président Alpha Condé.

« Sur le calendrier électoral, dans le meilleur cas si on arrive à faire les élections au mois de mai, ça va être difficile d’enchaîner l’élection présidentielle tout de suite parce qu’il y a au moins un code électoral qu’il faut adopter, il faut compter à peu près trois semaines.On sera au mois de juin, il n’est pas possible d’organiser des élections en Guinée au mois de juillet, au mois d’août, peut-être même septembre. Ça veut dire qu’il faut repartir soit en septembre ou en octobre pour les élections suivantes, que ce soit la présidentielle ou les autres élections suivant la déclinaison qui sera issue de la constitution et du chronogramme que l’administration du territoire va prononcer. Donc il faut compter peut-être deux grandes élections majeures cette année et puis les autres vont suivre l’année suivante. Mais du point de vue, sauf si on décidait de regrouper toutes les élections à la même date. Après, ça c’est un autre choix dont je ne peux pas dire aujourd’hui quelle estl’option qui va être retenue. Mais si ça devait être séquentiel, ça veut dire qu’on ne peut pas faire toutes les élections en 2025. Il va falloir compter pour certaines élections parce qu’il ne faut pas oublier qu’il y en a plusieurs qui nous attendent d’après l’avant-projet. Il y a des sénatoriales, des élections législatives, des communales, même des districts et des quartiers qui nous attendent encore devant. Ça veut dire que ce sont des grandes élections qui vont jalonner la suite du calendrier dans notre pays.Donc 2025, clairement, il y aura le référendum et probablement avec une élection majeure dans laquelle on verra la déclinaison de l’administration du territoire dans l’avenir. »

 

Mediaguinee

 

Share and Enjoy !

Shares