Palais Mohamed V: 111 victimes de la grippe aviaire ont tenu un sit-in.
C’est sous le slogan “Oui à l’indemnisation, Non aux prêts remboursables, nous sommes déjà endettés Monsieur, le président”que les 111 victimes de la grippe aviaire ont tenu un sit-in ce jeudi, 3 novembre 2022 devant la présidence pour demander leur indemnisation comme prévoit le code de l’élevage.
Selon Louceny Magassouba, président de 111 victimes de la grippe aviaire, l’objectif de ce sit-in est d’interpeller le président de la transition, Colonel Mamadi Doumbouya à s’impliquer pour la résolution de crise.
«Comme vous le savez,le 26 octobre dernier nous avons organisé un sit-in devant notre ministère à l’occurrence le ministère de l’agriculture et de l’élevage que nous considèrerons d’ailleurs comme notre père. Mais aujourd’hui, force est de constater qu’il n’y a pas une volonté de nous écouter, il n’y pas une volonté de nous consulter vis à vis de la situation que nous traversons. Il y a de cela huit (8) mois, nous sommes dans l’abandon. Nous avons été victimes de la grippe aviaire, il y’a plus 400 milles poules abattues pendant ce processus d’abattage par le ministère. Et le même code prévoit que lorsqu’il y a une maladie, les éleveurs sont tenus obligés d’informer le ministère concerné. Nous l’avons fait pour éviter que la population soit atteinte de la maladie. Le ministère à son tour est venu abattre les poules. Le décret promulgué le 13 avril 2021 prévoit une indemnisation après avoir a battu les poules et aujourd’hui notre ministère nous demande un prêt remboursable… Nous nous opposons carrément à ce prêt. Alors où est le respect du code de l’élevage? Notre présence devant la présidence parce que lorsque le père qui est notre département fuit ses responsabilités, il faut interpeller le président de la république. C’est raison pour laquelle nous interpellons à travers cette sortie l’ensemble des membres du gouvernement, notamment le ministre de la justice. Parce que lorsqu’on parle de la réfondation, il faut forcément passer par le respect des textes. Aujourd’hui, nous n’avons pas de force, mais nous avons une voix à travers vous, les médias. Nous vous demandons donc, de passer le message pour que le ministre de la justice puisse se saisir de ce dossier afin que nous soyons entendus et indemnisés comme le prévoit le code l’élevage et le décret présidentiel», a t-il indiqué
Camara Mamadouba
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