Procès du 28 septembre:«Il faut reconnaître qu’il y’a certaines prestations de nos confrères qui n’honorent pas le barreau, Mohamed Traoré.

Procès du 28 septembre:«Il faut reconnaître  qu’il y’a certaines prestations de nos confrères qui n’honorent pas le barreau, Mohamed Traoré.

Le procès des massacres du 28 septembre 2009 se poursuit au tribunal criminel de Dixinn délocalisé à la cour d’appel de Conakry. Si certains guinéens saluent déjà la qualité des débats, cependant d’autres regrettent les prestations de certains avocats.

Interrogé par nos confrères de Djoma médias dans l’émission «On refait le monde» de ce jeudi, 3 novembre, sur la piètre prestation de certains avocats, Me Mohamed Traoré reconnaît qu’il y a un sérieux manque de formation des avocats guinéens.

«Lorsque j’ai entendu le ministre de la justice, garde des sceaux dire que ce procès allait être médiatisé à outrance, j’ai eu peur. Les carences qu’on a, nous les connaissons. Je pense que je serais malhonnête, si je ne reconnais pas que certaines prestations de mes confrères ou certains de mes confrères ne sont pas à la hauteur. Mais, ce que je condamne aussi, c’est fait de généraliser. Il faut admettre et je suis obligé de le reconnaître, il n’y pas un avocat qui ne le reconnaît pas qu’il y’a certaines prestations qui n’honorent pas le barreau. Nous en sommes conscients, mais il faut insister aussi sur le fait qu’il y’a des avocats qui s’acquittent de façon honorable de leurs prestations en tant qu’avocat. Vous savez lorsqu’un avocat fait bien son travail, le barreau est très fière, de la même manière quand nous avons des confrères qui font une piètre prestation, il est de notre devoir de dénoncer a t-il indiqué.

Poursuivant, l’ancien bâtonnier explique également ces prestations par le fait que certains avocats n’ont pas pris ce procès à sa valeur.

«J’ai l’impression que certains de nos confrères n’ont pas, peut-être  pris ce procès-là à sa juste mesure. Ils ont agi avec un peu de légèreté. C’est un procès, je suis convaincu qui n’arrivera pas deux fois dans la carrière d’un avocat. Moi, à la place de certains, j’aurais pris ce procès-là avec beaucoup de sérieux, mais malheureusement certains ont pensé peut-être que le fait d’être sous les projecteurs à travers la médiation, c’était suffisant. Alors qu’il y avait autres choses attendues d’eux, le devoir de compétence et de professionnalisme», a t-il martelé.

Camara Mamadouba
611 46 04 10

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