Sekou Jamal Pendessa: ”Les journalistes guinéens accepteront jamais que, quelqu’un vienne remettre leur indépendance en cause”

Sekou Jamal Pendessa: ”Les journalistes guinéens accepteront jamais que, quelqu’un vienne remettre leur indépendance en cause”

À l’occasion de la cérémonie de présentation des vœux de nouvel an de la famille judiciaire au Garde des Sceaux, le Bâtonnier Mamadou Souaré Diop a interpellé, le ministre Charles Wright sur la privation des libertés d’expression en Guinée avec les brouillages des ondes de certaines radios et les restrictions sur les réseaux sociaux. En réponse, le ministre de la justice a soutenu que, beaucoup journalistes exercent le métier, en ignorant les règles qui régissent le fonctionnement de la presse en Guinée.

Pour le Sekou Jamal Pendessa, Secrétaire général du syndicat des professionnels de la presse, l’État ne doit à n’aucun cas, primer les hommes de médias de leur indépendance.

“Charles Wright,on se connaît bien avant qu’il ne soit même procureur, on a eu des rencontres. Nous partageons quelque choses en commun, je l’ai dit à certains membres de son cabinet. Je dis bien que je ne suis pas d’accord avec lui sur beaucoup de sujets, mais il y a quelque chose que j’aime chez lui, c’est qu’il est jaloux de l’indépendant qu’il incarne à un moment. S’il est procureur, il est jaloux de l’indépendance de son parquet. Aujourd’hui, il est ministre, il est jaloux de l’indépendance de son ministère. C’est pourquoi, il est allé jusqu’à recarder son premier ministre. Nous aussi, nous sommes jaloux de notre indépendance de notre corporation. Charles Wright doit le savoir. Quand tu es avec quelqu’un qui est jaloux de l’indépendance de la structure qu’il incarne, montre lui que, toi aussi, tu es jaloux de l’indépendance de ta corporation. Donc, Charles Wright, on a écouté son argument sur la loi, il y a des aspects qu’il a laissé sur la liberté de la presse. Nous, c’est notre domaine, nous naviguons tous les jours sur ces textes de lois ici et à l’international. Donc, on l’a écouté, mais on lui rappelle simplement que, de la même manière qu’il est jaloux de tous qu’il a incarné à un moment, nous sommes aussi jaloux de l’indépendance de la presse. Et les journalistes guinéens accepteront jamais que, quelqu’un vienne remettre leur indépendance en cause”, a t-il indiqué sur les ondes de tropical Fm.

Mohamed Camara

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