Tidiane Conté [URF] sur l’exclusion des partis politiques sur la liste des délégations spéciales: “Nous ne sommes pas d’accord”
L’Union des Forces Républicaine a tenu ce samedi,10 février 2024, à Matam Mido, son assemblée générale hebdomadaire.
Une occasion que les responsables de ce parti dirigé par l’ancien premier ministre Sydia Touré ont mis à profit pour donner leur politique par rapport à l’exclusion des partis politiques sur la liste des futures délégations spéciales.
S’adressant aux militants et sympathisants de l’UFR fortement mobilisés, Tidiane Conté, membre du bureau politique du parti, dénonce avec véhémence la mise à l’écart des partis politiques dans la composition des délégations spéciales. Il a ensuite déclaré que les formations politiques s’opposent à l’installation de ces délégations spéciales.
“On nous parle aujourd’hui de installation des délégations spéciales. Ce que vous allez savoir, c’est que cette appellation de délégation spéciale est une situation exceptionnelle encadrée par la loi. Le CNRD ne peut pas utiliser ça pour nous imposer des gens, en mettant de son côté les partis politiques et faire en sorte que les gens qui doivent être choisis, certainement vont faire la promotion d’une constitution qu’ils sont entrain de rédiger dont on ne connaît même pas le contenu. Donc, cette affaire de délégations spéciales, on doit beaucoup se poser des questions. Pourquoi, ils veulent nous imposer ça, pourquoi on met de son côté les partis et quel est d’ailleurs le critère de choix objectif de base de ces délégations spéciales? Les forces vives de Guinée et l’ensemble des partis politiques, nous ne sommes pas d’accord avec cette histoire de spéciales. Quand vous prenez les communes dans notre pays, 90 à 95% sont représentés par l’UFR, le RPG et l’UFDG et autres. Donc, vouloir nous mettre de son côté, c’est mettre de son côté, les partis qui comptent, c’est aller à l’encontre de la représentation du peuple…”, a t-il déploré.
Poursuivant, Tidiane Touré a laissé entendre que l’installation des délégations spéciales est une autre manœuvre des autorités de la transition de se maintenir au pouvoir aussi longtemps que possible.
“Nous sommes à dix (10) de la fin de la transition selon l’accord conclu avec la CÉDÉAO et les autorités de transition. Comment se fait-il que c’est maintenant, on va mettre ces délégations spéciales en place, pour quelle raison? On se pose des questions dans la mesure où ce sont ces gens-là qui font diriger toutes les opérations élections. La gestion des communes, c’est un problème politique. Si vous mettez les politiciens de l’autre côté, on est en droit de se demander ce que le CNRD veut. Mais, on a compris leur jeux, le CNRD ne veut pas partir, mais soyez rassuré d’une chose, la pensée unique ne passera pas dans notre pays. Ce qui a été fait il y a 50 ans dans notre pays ne peut pas se faire aujourd’hui”, a t-il asséné.
Mohamed Camara