Yahomba Sékou Camara: ”Les artistes de la nouvelle génération ne font pas de la musique, ils font la promotion de la médiocrité.

Yahomba Sékou Camara: ”Les artistes de la nouvelle génération ne font pas de la musique, ils font la promotion de la médiocrité.

Prenant parole à l’occasion de la sortie officielle du morceau dédié au président de la transition, Général Mamadi Doumbouya de l’artiste malien Nampé Sadjo ce lundi, 4 mars 2024, à la maison de la presse, Yahomba Sékou Camara, président des artistes de la nouvelle génération s’en est violemment pris aux siens.

Yahomba Sékou Camara reproche aux artistes de la nouvelle génération de faire la promotion de médiocrité, en utilisant les ordinateurs en lieu et place des instruments de musique du pays.

“Les artistes de la nouvelle génération ne font pas de la musique parce que tout simplement ils font la promotion de la médiocrité. Ce que je déplore aujourd’hui, c’est que quand on est un artiste, c’est le live. Être artiste, ça s’apprend, il faut faire des formation, mais chez nous, quand vous prenez les artistes de la nouvelle génération, les 80% sont des gens  qui rentrent dedans comme ça sans aucune formation. Ils vont au studio avec la magie, ils font de n’importe quoi et quand vous écoutez les tubes que les artistes de la nouvelle génération sortent aujourd’hui, il n y pas de balafon, il n y pas de Yémbé. C’est seulement le balafon qui se trouve dans le clavier de ordinateurs qu’on attende. Ce n’est pas de la musique ça. Il faut faire jouer les instruments de chez nous. S’ils veulent, qu’ils n’ont qu’à utiliser le tube qu’ils veulent, mais il qu’on sente qu’ils sont des guinéens. Et les artistes de la nouvelle génération, les 80% de ceux qu’ils font c’est la magie. Ce n’est pas du bon produit. Parce que  le problème, c’est que le jour où un artiste est invité pour festival dans d’autres pays, ça va être une honte pour notre pays parce qu’ils ne savent pas faire le live. Même chez nous ici , ils ne jouent pas en live parce que ce sont des artistes qui sont fabriqués au studio. Quand tu vas au Sénégal, quand tu écoutes le Balahi, même si tu ne connais pas l’artiste, mais tu sais que c’est un Sénégalais. Parce que le rythme te montre déjà que c’est le Balahi et l’artiste même si c’est un enfant, il est prêt à faire le live. Mais, nos artistes ne peuvent pas faire de live parce que ce sont les artistes qui sont fabriqués au studio”, a t-elle déploré.

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