Interdiction des manifs : “C’est une illustration de la violation des textes qui nous régissent » Boubacar Barry UFR.
Au cours de son assemblée générale hebdomadaire tenue ce samedi, 14 mai 2022 à siège sis à Matam, le parti dirigé par l’ancien premier ministre, Sydia Touré a réagi au communiqué que le CNRD s’est fendu hier, interdisant toute manifestation de rue sur toute l’étendue du territoire national. Et ce, jusqu’à la période des campagnes électorales.
Dans sa communication, Boubacar Barry, vice-président de l’UFR a déclaré que ce communiqué du CNRD est en violation avec les dispositions de la charte de la transition.
“Encore une fois c’est une illustration de la violation des textes qui nous régissent. C’est très malheureux parce que la charte de la transition a été plus élaborée dans l’esprit du CNRD en tenant très peu compte des propositions faites par les partis politiques. En tout cas, nos mémos ne se sont pas reflétés dans la charte, malgré ça, nous avons accepté cette charte. Parce qu’un cadre juridique encadrait cette charte et dans cette charte, il y avait un certain nombre de dispositions qui s’imposent à tout le monde à commencer par le CNRD. Et nous commençons à constater au même titre que l’ancien président, Alpha Condé qui se parjurait régulièrement par rapport serment sur la constitution, nous commençons à constater les mêmes dérives. Vous avez déjà vu que sur l’article 77 de la charte qui définit la manière dont la durée de la transition doit être fixée, vous voyez cela ça n’a pas été respecté. La charte a dit que la durée sera fixée en commun accord entre le CNRD et les les forces vives de la transition, quand on parle de commun d’accord, on ne dit pas en de façon solitaire. On s’attend, c’est ça le commun accord, le consensus. Prendre des décisions pour fixer la durée de la transition sans associer les forces vives est en contradiction avec les dispositions de charte. Maintenant, la restriction des libertés publiques, là encore la charte est très claire là-dessus en son article 8. Il y aussi des conventions internationales, il y a des accords internationaux, il y a des acquis démocratiques et c’est tout ça qui ont fondé en quelque sorte la prise du pouvoir. Donc, on ne peut pas comprendre, en même temps on se bat pour qu’on s’organise pour faire un coup d’État par rapport au respect d’un certain nombre de principes démocratiques et on recommence les mêmes pratiques. Il a dit qu’il va tirer des leçons de la gouvernance Alpha Condé, il a dit que la justice sera boussole, mais ce qui se passe aujourd’hui, il y a vraiment de l’inquiétude » a t-il déploré.
Mohamed Camara
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