Guinée/Mines: le gouvernement donne aux miniers, jusqu’au 31 août pour rapatrier jusqu’à 50% des revenus issus de leurs activités en Guinée.

Guinée/Mines: le gouvernement donne aux miniers, jusqu’au 31 août pour rapatrier jusqu’à 50% des revenus issus de leurs activités en Guinée.

Dans le souci de rapatrier les recettes issues de l’exportation minière en République de Guinée et ce, conformément aux articles 184 et 185 du code minier, le gouvernement guinéen à travers le ministère des Mines et de la géologique a organisé jeudi, 03 août 2023, une rencontre d’échange avec les représentants des sociétés minières évoluant en Guinée.

Ce sont les locaux dudit ministère qui ont servi de cadre à cette rencontre. C’était en présence du ministre de l’Economie et des finances, Moussa Cisse , de celui du Budget, Lancinet Condé, de celle du Commerce, de l’Industrie et PME Louopou Lamah, du gouverneur de la banque centrale, Karamo Kaba et du directeur général des douanes, Général Moussa Camara et les représentants des sociétés minières.

Au sortir de cette rencontre qui a duré une heure, le gouverneur de la banque centrale, Karamo Kaba est revenu sur le rapatriement des recettes issues de l’exploitation minière au mois de juin.

Au sortir de cette rencontre qui a duré une heure, le gouverneur de la banque centrale, Karamoko Kaba est revenu sur le rapatriement des recettes issues de l’exploitation minière au mois de juin.


Ces chiffres montrent qu’il y a un grand laxisme au niveau des banques Puisqu’avec la banque centrale, nous avons fait le point sur le rapatriement à la fin mois de juillet. Sur 90 millions de dollars qui auraient dû être payé, les banques n’ont reçu que 8 millions de dollars. Sur à peu près 16 millions euros que les banques auraient dû recevoir, elles ont reçu zéro franc et le CFA, on devrait recevoir à peu près 1, 5 millards de francs CFA, les banques n’ont reçu que 100 millions, a t-il déploré .

Pour sa part, le ministre du Budget, Dr Lancinet Condé a laissé entendre que la loi guinéenne depuis toujours dispose que, lorsque vous exportez des produits à partir de la Guinée, que les recettes de cette exportation doivent être rapatriées en Guinée pour couvrir les besoins en devise du pays.
Ce n’est pas seulement le cas de la Guinée, c’est dans tous les pays du monde. Quand vous exportez des biens, ces biens servent de monnaie pour acheter les autres biens que nous importons. Et si ces ressources ne nous reviennent pas, la monnaie s’affaiblit de plus en plus et cela rend le coût de la vie très chère . En ce moment de réfondation, nous avons depuis un an, avec le gouverneur de la banque centrale ouvert des espaces de discussion avec des sociétés qui exportent. Nous avons malheureusement constaté que, malgré tout qui a été dit, le niveau de rapatriement reste très faible et cela est inacceptable
“ a t-il indiqué.

Et d’ajouter:” La loi va avec ses conséquences, nous avons appelé amicalement ici pour dire aux sociétés minières que, nous voulons d’ici le 31 août, avoir une meilleure visibilité de cette situation et que les recettes d’exportation soient rapatriées, pas à 100%, mais 50%. Ailleurs c’est à 100%, ici nous disons au moins 50% des recettes d’exportation rapatriées avant le 31 août. Nous avons les leviers, nous ne voulons pas rentrer dans une dynamique négative avec les investisseurs, mais nous voulons être fermes sur le fait que la loi doit être respectée, comme on le fait à ailleurs. Nous espérons que cela a été compris, de toute façon, à partir du 31 août nous allons veiller à ce que tout le monde se mette en conformité”, a t-il souligné.

Pour sa part, le ministre des Mines et de la géologique, Moussa Magassouba a laissé entendre que l’objectif de cette rencontre vise à rappeler aux sociétés minières, les dispositions des articles 184-185 du code minier afin qu’elles puissent se conformer d’ici 31 août pr

Ce n’était pas une séance de discussion, c’était un rappel des cadres juridiques concernés le rapatriement des recettes des exportations minières.C’était le lieu pour nous, de rappeler que les articles 184 et 185 du code minier sont très clairs, le rapatriement de 100% des recettes issues de l’exportation minière.Toute fois, le gouvernement Guinéen dans ses efforts de démontrer que nous restons encore une destination de préférence pour les miniers, nous avons voulu commencer que, ça soit 50%. Ceci là doit commencer le 31 août de cette année. Il s’agissait de rappeler aux sociétés minières que près de 90% des exportations de notre pays, viennent malheureusement ou heureusement du secteur minier. Il s’agissait là, de commencer par ce secteur, mais avant cela, retenez que les discussions n’ont pas commencé aujourd’hui, le Monsieur le gouverneur de la banque centrale est en contact permanent avec ses miniers depuis le mois de septembre de l’année dernière . Donc, le gouvernement Goumou a décidé de procéder maintenant au rapatriement effectif des recettes minières. C’était le lieu pour nous, d’avoir un échange d’informations sur ces deux articles. Cette mesure ne s’applique qu’aux miniers, ça s’applique à tous les opérateurs économiques qui font exportation. L’État guinéen dispose tous les moyens, mais nous voulons continuer à jouer dans cette optique de rappel et nous pensons que les sociétés doivent respectées des deux codes miniers” a t-il souligné.

De son côté, Ismaël Diakité, président de la chambre des Mines de Guinée a tout d’abord remercié le gouvernement guinéen pour la tenue de cette rencontre, avant de s’engager au nom de ses pairs de tout mettre en œuvre pour que ce délai puisse être respecté par les entreprises minières.

“Au niveau de la chambre des mines , nous allons nous réunir le jeudi en huit au sein de notre conseil d’administration pour convenir de l’ensemble des modalités à mettre en place à notre sein en collaboration avec les banques primaires pour que l’obligation de la conformité légale qui a été rappelée à travers l’article 184-185 soient respectés. En même temps, nous allons continuer à parler avec l’administration minière pour que la demande qui a été faite à savoir: seules les compagnies qui disposent de conventions avec les preuves particulières qui les exonèrent totalement ou partiellement de cette disposition de rapatriement, viennent avec des éléments pertinents de conventions pour s’expliquer avec l’administration afin que les meilleures conditions d’application des dispositions qui ont été prévues, soient obtenues et effectivement à la date qui est indiquée, a t-il martelé.

Ibrahima Limbita Camara
624 21 28 33

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