Alhoussein Makanéra sur la dissolution du gouvernement: “C’est la première fois en Guinée, j’attends la dissolution d’un gouvernement si ce n’est pas suite à un coup d’État”

La dissolution du gouvernement Goumou intervenue hier lundi, par le président de la transition, Général Mamadi Doumbouya continue de susciter des réactions au sein de la classe politique guinéenne.

S’exprimant sur cette actualité qui défraie la chronique dans la cité, chez nos confrères de la radio Djoma média dans l’émission «On refait le monde» de ce mardi, 20 février 2024, Alhoussein Makanéra Kaké, président FND dit de ne pas être surpris par cette décision du président de la transition.

Selon lui, tous les ingrédients étaient déjà réunis pour que cette équipe gouvernementale dirigée par Dr. Bernard Goumou s’en aille.

“Ce qui s’est passé très inédit! Parce que depuis 1958, c’est la première fois en Guinée, j’attends la dissolution d’un gouvernement si ce n’est pas suite à un coup d’État. Mais, ce n’est pas surprenant parce que tous les ingrédients étaient là pour que ce gouvernement là parte. Parce que le quotidien du guinéen aujourd’hui est très difficile. Les gens n’arrivent pas à manger, il n y a pas de courant, il n y a pas d’eau, il n y a pas d’Internet, il n y a pas de radio. Donc, il n y a pas d’espoir, il fallait trouver une solution et souvent en pareille circonstance, le chef trouve toujours le problème autour de lui. C’est-à-dire, il faut qu’on sacrifie certains, ça c’est un, a t-il indiqué.

Deuxièmement poursuit l’ancien député,“la cacophonie qui était au sein du gouvernement avait fini par emballer toutes les structures de l’administration publique. Troisième élément et pas le moindre. Dès le départ, le président de la transition nous a dit que la justice doit être la boussole. Donc, c’était la pierre angulaire de la politique du CNRD et depuis deux ans, malin celui qui va même ressortir un seul front politique, si c’est n’est pas le fait que le positionnement de la justice a fini par broyer tout ce qui est gestion budgétaire et contrôle budgétaire. Quand vous regardez le nombre d’injonctions, le nombre de cadre qui ont été poursuivis, vous vous rendez compte, l’inspection générale des finances, l’inspection d’État, le contrôle interne, la cour des comptes en passant par le CNT qui représente l’assemblée nationale aujourd’hui ont été tous neutralisés par les injonctions…, a déploré l’ancien député.

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